Petits changements dans le Cantal

Mise à jour du 22 octobre 2016

Parlons gros sous...

avant de parler du plus important. 

Depuis bientôt quatre ans, nous vivons sur la cagnotte accumulée avec Testu, journal papier. Abonnement pour le blog, assurance, fournitures, réunions, location de l'Espace des Carmes, de salles diverses, spectacle 2015... notre réserve s'épuise.

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16 rue de Merly, 15130 Saint-Simon.

Bien évidemment, ceux qui nous ont aidés depuis le début de l'année 2016 sont dispensés. 

Continuer pour quoi faire ?

De notre rencontre du 3 septembre autour des coutumes politiques cantaliennes, confirmation d'une évidence. Le Cantal est tout petit. La faune politique qui le noyaute est si restreinte que chacun connait par coeur les casseroles des autres. Tout ce petit monde se tient donc par la barbichette, le premier qui parlera sera éjecté des réseaux et se retrouvera en déshérence jusqu'à la fin de ses jours. Si le blog n'a pas l'ambition de refaire le Cantal, pourquoi ne pas aspirer à mettre un grain de sable dans des rouages trop bien huilés.

 

Exemple merveilleux, et triste à la fois, des dérives de la démocratie dite représentative à la cantalienne. Nouvelle Communauté de communes du Sud Cantal : Descoeur et les quatre communautés concernées négocient depuis plus d'un an pour arriver au consensus (entre élus sans le moindre respect des habitants mis devant la fait accompli). Résultat : sans que rien ne le suggère et encore moins ne l'impose dans la loi, ces braves gens ont décidé, qu'il y aurait 12 vice-présidents, trois par ancienne communauté. Au lieu de préciser les compétences de la nouvelle communauté dans l'intéret général, il a été décidé de faire plaisir à tout le petit monde des élus. Le grand jeu, maintenant, va consister à voir qui pourrait faire quoi pour justifier son plaçou de vice-président quitte à tomber dans le farfelu. Les craintes sont d'autant plus vives que le pressenti pour présider l'usine à gaz n'est autre que Michel Teyssédou, l'homme qui a voulu l'usine de Saint-Mamet, l'usine qui a détruit le tissu des petites laiteries et de l'exploitation familiale dans le Cantal. Qui a dit que le Cantal n'est dirigé pas par la FDSEA et ses satellites ?

Précisions en cliquant sur "22 10 2016 suite", en haut à gauche de cette page. 

Merci de votre confiance... et n'hésitez pas à tirer la sonnette en cas de dérapage.  

Haras d'Aurillac, on débarrasse...

Vous connaissez la liste : ils sont parlementaires, présidents... Honte à tous ceux de "gauche" et de droite qui ont promis de sauver l'institution et qui s'acharnent maintenant sur les quelques agents qui n'ont pas encore été totalement évincés. Le département va devenir propriétaire et, avant de quitter définitivement les lieux, l'administration pratique la politique de la terre brûlée. Comment peut-elle, sans procédure habituelle préalable, exiger le départ précipité d'une agent qui occupait un logement sur le site ?

 

 

De l’influence du vent en Planèze ?

Elle regrette le manque de renouvellement à Droite, annonce qu’elle ira voter aux primaires de la Droite et de la « Gauche » avant de déclarer dans la Montagne du jeudi 13 octobre : « je vois les mêmes têtes que quand, jeune, je regardais 7/7 avec mon père. »

Patricia Rochès a 41 ans, Bruno Le Maire, 47 et Nathalie Kosciusko Morizet 43. En politique, on est vieux à quel âge ?

Mairesse de Coren, vice présidente de la communauté de communes de Saint-Flour, ex candidate aux sénatoriales, férue de communication, intronisée dans la confrérie des « leaders cantaliens de la Droite et du Centre », Patricia Rochès nous confirme qu’elle est toujours centriste. Ouf ! Au cas où certains n’auraient pas compris que ses convictions sont profondes, elle a tenu à préciser que les 20 et 27 novembre, elle ne sait pas pour qui elle votera, seule certitude, ce ne sera pas pour Sarko ...

Pierre Jarlier l’a maintes fois démontré, Patricia Rochès prend la relève : en Planèze, l’opinion politique, c’est comme le vent.

Mouvement préfectoral :

après le « merci Nicolas », le merci « François ».

Tant pis pour le Cantal ?

Richard Vignon, ancien pompier devenu préfet pour services appréciés par Sarko, quitte le Cantal pour le Jura. Il dit partir avec « une vision positive du Cantal » (la Montagne du 17 octobre). Très vite en côtoyant les producteurs de Comté, il comprendra, entre autre, qu’il n’avait pas tout compris à la production fromagère, que les coutumes agricoles cantaliennes ne sont pas des plus positives. Quel dommage que Richard Vignon ne soit pas passé par le Jura avant de venir dans le Cantal.

Isabelle Sima, ancienne bureaucrate socialiste devenue préfète pour services appréciés par Hollande, quitte les palais présidentiels pour le Cantal. Bonjour le dépaysement et tant pis pour nous qui allons hériter d’une adepte de la synthèse permanente au profit des plus roublards, dieu sait si le Cantal en compte et en souffre. 

Richard Vignon nous quitte

Cliquez pour agrandir. Avec les cités cantaliennes de l'automne ( nombreuses maisons de retraite sur tout le département), le dossier de la Sauvegarde continue d'alimenter les tensions, ne donne pas une très belle image du département et rend la vie impossible à de nombreux membres du personnel. La préfecture finira-t-elle par exiger des solutions durables dans ces deux institutions ?

Pour marquer le coup.

Richard Vignon quitte la préfecture du Cantal pour celle du Jura.

En voyant fonctionner les fruitières jurassiennes, sans doute se mordra-t-il les doigts d’avoir laissé faire la FDSEA, les JA et tous leurs soutiens républicains, radicaux et socialistes. Peut-être regrettera-t-il certaines autorisations de manifester accordées à des irresponsables agricoles, équipés d’épandeurs à fumier et de tonnes à lisier ? A ce sujet, les services administratifs restant muets sur le dossier, connaitrons-nous un jour le cout du nettoyage du bâtiment de la DDT ?

Globalement, bilan contrasté, pouvait-il en être autrement ?

Comme ses prédécesseurs, il s’est laissé rouler dans les ordures du Syndicat Mixte Ouest Cantal Environnement incapable de trouver une solution durable malgré la parfaite harmonie du couple Mézard Descoeur. Le lamentable feuilleton de la « Sauvegarde » continue : qui osera faire le ménage pour de bon et mettra les tutelles devant leurs responsabilités ?

Contrairement à ses prédécesseurs, malgré des délais raccourcis, il part en laissant une carte révisée des intercommunalités. Tout n’est pas parfait, la réforme imposée d’en haut n’a rien de démocratique mais la volonté des élus concernés a été respectée, on ne pouvait pas espérer plus.

Sur le plan humain, il y a eu des hauts et des bas. Des migrants sont accueillis depuis des mois sans le moindre incident grâce au travail remarquable des associations et, pourquoi ne pas le dire, suite à un engagement réel de responsables de la préfecture pour créer les conditions d’une bonne coordination entre les humanitaires et la ville d’Aurillac... la CABA faisant son possible pour en faire le moins possible de son coté.

Question : le besoin en humanitaire ne serait-il pas inversement proportionnel à l'humanisme de ceux qui gouvernent ou qui aspirent à nous gouverner ?

Théâtre de rue. Monsieur le Préfet critique ceux qui n'approuvent pas à 100%  la sécurisation qu’il a imposée. Comment explique-t-il que la « nuit blanche » à Paris, 2 millions de participants, se soit déroulée avec, relativement, beaucoup moins de grilles qu’à Aurillac ? Imagine-t-il que les risques sont plus importants à Aurillac qu’à Paris ?

Pour l’anecdote, petit vécu personnel à propos des incidents du 19 août. Début de soirée, incidents pratiquement terminés. Venus déguster un kebab rue Guy de Veyre, nous nous installons à la terrasse du Cappadoce. Le secteur est plus que calme. De notre place, nous apercevons une poignée de provocateurs totalement ridicules qui narguent les quatre ou cinq policiers visibles à gauche de la boucherie Mas rue des Carmes. Personne ne comprend pourquoi les policiers ne bougent pas. Soudain deux explosions, une grenade part en ricochets dans la rue et remonte jusqu’à nous. Assis à table, je tends le pied pour finir de l’arrêter. Les restaurateurs se précipitent et font rentrer tous les clients à l’intérieur. Calme revenu, discussions autour d’une seule question : qui donne des ordres aussi décalés aux policiers ?

Ces derniers jours la police est dans la rue pour dénoncer un manque de moyens et, surtout une coupure coupable entre les hommes de terrain et la hiérarchie : soutien total aux policiers qui dénoncent les méthodes carriéristes de la plupart de ceux qui les commandent.

Question : le besoin en forces de l'ordre ne serait-il pas étant inversement proportionnel à l'autorité de ceux qui nous gouvernent ou qui aspirent à nous gouverner ? 

Pour finir sur un point plus positif, retour au printemps dernier... époque où les expulsions allaient bon train dans tout le pays. Sans une puissante mobilisation collégienne et citoyenne, Mané et sa famille auraient été expulsées. Pourquoi sur de tels dossiers, les responsables ont-ils besoin de se sentir obligés par des pressions extérieures pour avancer vers un peu plus de fraternité, le troisième pilier de notre république ?

Pour une fois le Préfet a entendu et écouté la rue.

Le 30 mars dernier, collégiens, parents d'élèves, enseignants et citoyens arpentaient les rues d'Aurillac pour demander au Préfet de ne pas expulser Mané et sa famille... Aujourd'hui, Mané suit toujours sa formation au collège Jules Ferry d'Aurillac. Cliquez pour lancer la vidéo.

Suite de la mise à jour

Pour des raisons techniques, suite de la mise à jour en cliquant en haut à gauche de cette page sur "22 10 2016 suite".

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...