Le feu chez les pompiers professionnels.
Fin d’année 2014, audit du Service Départemental d’Incendie et de Secours : la facture est salée, la conclusion du rapport ne surprend personne : on vient de gaspiller de l’argent pour découvrir qu’il faut faire des économies. La gestion Galtier/Descoeur a mis les pompiers dans le « rouge » : la folie des grandeurs a débouché sur l’achat de matériel très haut de gamme pour tout le département, la construction de l’énorme bâtiment du Lioran, aujourd’hui vide, les promotions en veux-tu en voilà chez les officiers professionnels ou volontaires… En 2014, pour son SDIS, la Haute Loire a investi 20,9 €/habitant, la Corrèze 23€/habitant, le Puy de Dôme 25,5€/habitant, la Lozère 32,9€/habitant, l’Aveyron 36€/habitant, le Lot 38€/habitant… et le Cantal, qui a les moyens, a craqué 55,7€/habitant alors qu’il aurait fallu prévoir une réserve pour financer la nouvelle caserne d’Aurillac.
Pour colmater les brèches qu’ils ont ouvertes dans les budgets, les (ir)responsables ne voient qu’une solution : taper sur les sans-grades. Résultat, si les innombrables officiers cherchent à protéger leurs arrières, chez les sapeurs, des postes ne sont plus pourvus, on annonce que les départs à la retraite ne seront plus remplacés.
Dans un premier temps, les sapeurs l’ont joué cool. Devant les blablas de la hiérarchie, pendant le Festival d’Aurillac, ils ont changé de tactique et, s’ils assurent la sécurité des cantalous, ils se sont mis en grève avant de multiplier les opérations pour sensibiliser l’opinion. Voir photos.
Les sacrifices demandés aux pompiers de la base passent d’autant moins que toute la hiérarchie, que les politiques locaux et le ministère s’appliquent à donner le mauvais exemple en matière de rigueur budgétaire.
Pour vous en convaincre, dérapage délibéré par rapport à la procédure des marchés publics, embrouille début aout de cette année.
Par délégation du ministre de l’intérieur, le préfet, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises écrit à tous les services départementaux d’incendie et de secours.
Un arrêté daté du 8 avril 2015 prévoit de nouveaux équipements mais, manque de chance, tout le monde était au courant sauf les fournisseurs. Résultat : les mesures jugées indispensables « ne seront applicables que sur les futurs marchés ».
Au lieu de faire pression sur les fournisseurs, le Préfet demande aux SDIS de mieux gérer les stocks et affirme : « Il est également nécessaire de faire preuve de dialogue et de souplesse avec vos fournisseurs et de faire une application raisonnée des pénalités de retard. Les industriels pourront alors mieux évaluer leur risque « stocks » ou assumer des retards. »
En résumé : ne vous occupez pas des procédures d’attribution des marchés publics ou des normes techniques vêtements et équipements des sapeurs-pompiers, l’important c’est de faciliter la vie des fournisseurs…
Dernière minute : le 18 juin, deux responsables de la Fédération Nationale des Sapeurs Pompiers de France, qui accompagne le mouvement, se déplaceront dans le Cantal pour une journée d'écoute des volontaires, de façon anonyme pour ceux qui le souhaiteront. Rétablir la confiance demandera du temps...
Suite à la réunion de Mauriac ( voir article ci dessous), les autorités semblent enfin décidées à prendre en compte le mouvement des volontaires. Dans un courrier aux Chefs de Centre de secours du département, si le Colonnel Rivière considère que "sur la forme, la démarche employée n'est pas concevable", sur le fond, il reconnait que la synthèse des 26 questions posées par les volontaires interpelle. Il n'apporte, en revanche, sur aucun sujet, un début de réponse, préférant renvoyer à des discussions à venir sans jamais faire la moindre allusion à l'implication des politiques.
La gestion du SDIS relève de la compétence du Département, champion de la communication à la marque rouge (pompier) jusqu'au bout du monde... mais incapable d'engager le dialogue avec ses pompiers. Louis Galtier est président du Conseil d'Administration du SDIS : représentant du Conseil général, financeur du service, il est le premier responsable. Le conflit ne porte pas sur le montant global du budget mais sur la répartition des fonds alloués, sur l'uniformisation des règles applicables à tout le département, les priorités à mettre en oeuvre.
Depuis des années, le débat existe et s'est durci. Les professionnels aurillacois n'ont pas fait grève pour le plaisir pendant des semaines durant l'hiver 2009/2010. Les autorités se plaignent de ne pas avoir d'interlocuteurs identifiés : suite à un mouvement précédent, au lieu d'engager une discussion collective, elles avaient choisi de multiplier les convocations individuelles. Sous pression, nombre de pompiers n'avaient pas pu s'exprimer librement. De cette série d'entretiens la hiérarchie avait conclu qu'il n'y avait pas de conflit majeur...
Vendredi 7 juin, les volontaires avaient rendez-vous avec les autorités politiques et administratives à 17 heures pour un Comité Consultatif Départemental des Sapeurs Pompiers Volontaires. Ils avaient décidé de soutenir, après une courte manifestation, une délégation missionnée pour lire, officiellement, les 26 questions rédigées collectivement. Ils étaient rassemblés sur le parking de la navette, au dessus du Prisme, quand ils ont appris la suppression de cette réunion statutaire. L'annonce n'a fait que redoubler leur détermination. La manifestation, impressionnante d'efficacité, s'est déroulée sans le moindre incident. Reportage photos...
mise en page en cours...
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Vendredi 7 juin, 17 heures, blocage du parking du Prisme où les pompiers devaient se rassembler. En réalité, la CABA et la ville d'Aurillac avaient peur des gens du voyage. Le dialogue encore et toujours...
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Qui pourrait ne pas respecter cette devise ?
17 heures 15. Pas de problème, les volontaires arrivent en nombre sur le parking de la navette juste au dessus du Prisme.
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Arrivée des délégations, une des principales banderoles s'enrichit. 70 manifestants pour représenter pratiquement tout le Cantal...
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Fond et forme, c'est du fait maison. La motivation des pompiers volontaires, ce n'est pas du bidon...
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Les volontaires empruntent le boulevard, l'image se passe de commentaire.
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Parmi les slogans les plus souvent repris avec une force rarement atteinte dans les manifs traditionnelles : "les pompiers pompent l'eau, le SDIS vos impôts"...
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En entrant dans la cour du SDIS, les volontaires entonnent une Marseillaise à vous donner des frissons.
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Geste à la symbolique très forte chez les pompiers : ils déposent les casques devant les bureaux du SDIS.
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Déposer le casque, dernier recours pour essayer de se faire entendre. Organisation remarquable : la discipline est une seconde nature chez les pompiers.
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Compte rendu d'un premier contact avec les autorités : une délégation de 4 volontaires va être immédiatement reçue. Des réponses aux revendications seront apportées dans les quinze jours... la vigilance reste de mise.
Depuis des mois, nous avions compris que la grogne, pour ne pas dire plus, était cantonnée à Aurillac. Le 24 mai dernier, par simple bouche à oreilles, une cinquantaine de volontaires des princiapux centres de secours de tout le département se sont rassemblés à Mauriac pour dresser un état des lieux... en l'absence des volontaires aurillacois, présentés jusque là comme d'irréductibles isolés.
Motifs de la fronde à Mauriac par exemple. Les autorités ont tendance à confondre volontariat et bénévolat en particulier pour les heures de week-end. Don de plus de 86 000 € pour améliorer les conditions de vie à la caserne. Un projet immobilier, largement financé avec le don, est prêt. Il prévoit la réduction incompréhensible du lieu de vie des volontaires.
Autre exemple de décalage entre les besoins et les décisions prises par la hiérarchie. Equipement en ambulances. Vincent Descoeur et Louis Galtier ont fait le déplacement pour être sur la photo de la mise à disposition dans les centres : les modèles choisis, par la hiérarchie coupée de sa base, ne sont pas conçus pour embarquer, dans de bonnes conditions, tout le matériel nécessaire aux interventions...
Un "cahier des doléances" a été rédigé depuis. Il comporte plus de 25 questions précises. La presse et les autorités locales et nationales ont été saisies.
Pour ne pas mettre d'huile sur le feu, contentons-nous du calendrier des prochaines étapes de ce dialogue impossible... les autorités ayant, semble-t-il choisi de parier sur le pourrissement du conflit.
7 juin : mobilisation générale des volontaires à l'occasion du Comité Consultatif Départemental des Sapeurs Pompiers du Cantal. Lecture officielle des doléances.
28 juin : si les sapeurs pompiers n'ont pas été entendus après le Comité consultatif, ils envisagent de déposer les casques devant le Conseil général, autorité territoriale en charge de la défense du département. Louis Galtier, président du Conseil d'Administration du SDIS, représentant le Conseil général, ne pourra pas indéfiniment refuser d'ouvrir les yeux.
Copie de la page de la dernière lettre des amis de Testu consacrée aux pompiers volontaires
L’empilement d’officiers au SDIS ne peut, en aucun cas, compenser l’hémorragie de volontaires sur le terrain.
Au Service Départemental d’Incendie et de Secours du Cantal, c’est un peu la fourmilière de galonnés. « Défendre* » le département exige un encadrement de tous les instants, qui pourrait le contester ? Ce qui dérange c’est la tendance à vouloir tout quantifier, tout codifier. La statistique est reine. Alimenter les ordinateurs en données diverses et variées pour tester des modèles, créer des procédures, vérifier l’étanchéité de la couverture administrative, faire tourner les usines à gaz qui, au bout du bout, participent à la fuite des volontaires… déjà moins en moins nombreux du fait du vieillissement général de la population.
En matière de secours les procédures sont essentielles, mais elles ne font pas tout. Sur une intervention la science infuse ne suffit pas : là comme ailleurs l’humain est prépondérant.
Dans le monde médiatico-politique départemental, assistons-nous à un début de prise de conscience ? Le 6 mars dernier, La Montagne titrait : « Le pompier volontaire se fait rare » en 1ère page. En pages intérieures, confirmation. Trouver des volontaires devient difficile.
Harmonie.
La planche de salut résiderait dans une parfaite harmonie entre professionnels et volontaires, comme à Saint-Flour. Pourquoi pas ? Mais alors, il faudra aligner tout le monde sur le même régime : en banlieue de Pierrefort**, on peut porter le double casque (celui de professionnel et celui de volontaire), pas ailleurs. Thierry Jourdain, présenté comme le président des « volontaires » alors qu’il est président de tous les pompiers, pense que la notion de volontariat commence à progresser chez les officiers professionnels. Il serait temps. Mis à part Aurillac, Saint-Flour et Mauriac (1 officier), il n’y a pas de professionnels dans les autres 21 centres de secours où les volontaires assument tout le boulot sur le terrain !
Le décalage entre le terrain et le commandement existe à tous les niveaux. Les pompiers de terrain ont trop souvent le sentiment que ceux qui les dirigent sont coupés de leur monde. Au niveau de l’État, la nomination, par Nicolas Sarkozy, du Président de la fédération des sapeurs-pompiers de France, Richard Vignon, au poste de Préfet n’a pas spécialement arrangé les choses.
Disponibilité.
De moins en moins de volontaires, tentation de demander de plus en plus à ceux qui restent… et découverte d’une solution : le « bip communicant ». Tous les pompiers volontaires signalent en permanence leurs disponibilités, le SDIS centralise et peut appeler les disponibles. C’est beau sur le papier mais comment ça marche si pour intervenir à Maurs, les premiers pompiers disponibles sont ceux Pierrefort ? Comment ça marche si, contrairement à ce qui est dit dans le journal, les crédits pour acheter les « bips »ne sont pas disponibles cette année ? Comment ça marche si pour un départ d’ambulance, il est impossible de trouver trois pompiers ? Ils partent à deux mais alors ?
Cas concret.
Pour ceux qui douteraient encore de la pression à maîtriser sur une intervention, il faut savoir qu’au départ de la caserne, la nature exacte des dégâts n’est pas d’une précision absolue. Le SDIS déclenche les interventions à partir des témoignages directs souvent sujets à caution, stress oblige. Le pire sur un accident de la route, en attendant les renforts, est d’avoir à « choisir ». Deux blessés gravissimes : obligation de secourir en priorité celui qui peut être sauvé… au risque de « condamner » définitivement le second ?
La départementalisation et ses limites.
Avec la baisse du volontariat, on ne fait que payer les pots cassés de la déconnection entre les centres de secours et les municipalités. Toute commune, centre de secours se faisait un devoir de favoriser les conditions de travail (et de disponibilité) de ses volontaires. Aujourd’hui la musique a changé et certaines mairies en sont même venues à ne plus laisser partir leurs propres agents municipaux...
Le temps n’est plus aux questionnements. Aux collectivités territoriales de se sentir concernées et de donner l’exemple en favorisant le volontariat, même si la centralisation des secours reste de la compétence du département. Aux politiques d’exiger une meilleure prise en compte des revendications des volontaires.
* « Défendre », c’est le terme utilisé par les pompiers pour évoquer l’organisation des secours sur un territoire.
**Louis Galtier, conseiller général et maire de Pierrefort, est responsable, sous l’autorité de Vincent Descoeur, du fonctionnement des pompiers sur le département. Présidant le Conseil d’Administration du SDIS, il a « oublié » d’harmoniser les pratiques depuis la départementalisation en laissant perdurer certaines « coutumes » en particulier à Saint-Flour, deuxième centre de secours cantalien tout proche de Pierrefort.
Extraits de la page spéciale de la
Lettre des amis de Testu
(diffusée le 15 décembre 2012 sur la marché d’Aurillac)
Les pompiers volontaires ne croient plus au père Noël : ils ne réclament pas la lune, ils veulent être respectés.
Petit point après la grève des professionnels ( décembre 2009). Le colonel Aigueparse, ex directeur du SDIS, a été sanctionné par une promotion : il est parti poursuivre carrière dans le Cher, réputé pour son zoo au Panda et au tigre blanc, tout à côté des joyaux de la Loire, la vie de Château, serait-elle pour bientôt ? Louis Galtier, peu bavard jusque là, a été élevé au grade de fantôme du SDIS. Certains le disent paralysé par la peur de mettre de l'huile sur le feu...
Sainte Barbe enflammée
Les politiques et une partie de la hiérarchie des pompiers cantaliens viennent de rallumer le feu... chez les volontaires aurillacois cette fois.
Le chef de centre ne manque pas d’imagination.
Sur le terrain, pour se montrer à la hauteur du professionnel, le volontaire entretient sa condition physique et subit des tests médicaux. Au lieu d'être encouragés, les volontaires doivent fournir leurs tenues de sport et le désormais trop célèbre chef a trouvé rigolo d'afficher, à la vue de tous, les résultats des examens destinés aux services de contrôle... le tout dans un climat de plus en plus lourd à supporter.
Pressions diverses, menaces de sanctions et de renvois, provocations, mélange vie privée vie professionnelle et, cerise sur le gâteau, demande constante de disponibilité. Le rêve serait-il d'aller vers la disponibilité permanente des volontaires?
Le 13 novembre, le collectif qui représente les 9 dixièmes de l'effectif des volontaires aurillacois, a écrit au colonel du SDIS, avec copie à Manuel Vals, au Préfet du Cantal, à Vincent Descoeur, à Alain Calmette et à Louis Galtier.
Sur 1/3 de page, photo incluse, La Pravda a parlé de colère et de protestation symbolique des volontaires mais n'a pas dit un mot sur les motifs.
Essayons d'approcher le « pourquoi du comment ».
Présence à la caserne
Un professionnel doit disposer d'un temps de repos équivalent à son temps de travail : s'il vient de travailler 24 heures, il doit se « reposer » 24 heures et il doit récupérer ses heures supplémentaires.
Un volontaire fait ce qu'on lui demande s'il s'est déclaré disponible. Tout naturellement , la hiérarchie a tendance à se reposer sur son contingent de volontaires qu'elle appelle pour pallier les contraintes des professionnels et en cas de coup dur.
Les volontaires sont de plus en plus « incités » à se déclarer disponibles... La construction de la future caserne ne devrait qu'aggraver le problème : il n'y aura pas de logements de fonction mais simplement des chambres de garde. En attendant, on fait comment si les effectifs viennent à manquer ?
Disponibilité des volontaires
Un volontaire peut se porter disponible sur son temps libre… mais les temps libres ne suffisent pas à couvrir 24 heures sur 24. Il faut donc régulièrement biper les volontaires sur leur lieu de travail. Des départements ont multiplié des conventions avec les employeurs. En cas de besoin le responsable peut laisser partir « son » volontaire, il sait que la contrainte sera correctement prise en compte. En Haute-Loire, 100 employeurs ont joué le jeu par esprit citoyen et sont labellisés « Employeurs partenaires des Sapeurs Pompiers ». Dans le Cantal, coup de pub médiatique sur le sujet mais, derrière, rien de concret. Certains employeurs, privés ou publics, refusent désormais de laisser partir leur salarié bipé. La situation peut, à tout moment, et dans la quasi-totalité des centres de secours, devenir très tendue.
Comment gérer ?
Couverture Hiérarchique Universelle
Pour faire face, les penseurs qui nous gouvernent depuis leurs claviers ont imaginé de sur-exploiter le Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques. Le SDACR, conçu au départ comme une base de données et de cadrage des responsabilités, est devenu une couverture multi-couches qui garantit la tranquillité d’esprit aux utilisateurs. Si sur un accident à Mandailles, obligation d’envoyer les pompiers de Saint-Mamet, même si délai d’intervention allongé, SDACR respecté, chef couvert !
Origines de l’usine à gaz
Commençons par le commencement : dans chaque commune, le maire est le premier responsable de la sécurité de ses administrés. Juridiquement et collectivement, le Conseil général est tenu d’assumer le fonctionnement du Service Départemental d’ Incendie et de Secours. Louis Galtier, conseiller général de Pierrefort, tout proche de Saint-Flour, le détail a son importance, préside le Conseil d’Administration du SDIS.
Depuis des années, considérant que tout s’achète, le conseil général s’est appliqué à « arroser » les pompiers. Un camion pour Tataouine. Une promotion pour Durand, le Cantal a connu une génération spontanée de capitaines volontaires. Une promesse de travaux à Pétaouchnoc ou de caserne arlésienne à Aurillac. Une hiérarchie soignée aux petits oignons : alors que les 11 départements de même catégorie sont généralement dirigés par deux lieutenants colonels, le Cantal s’offre un colonel, pourquoi pas, et un lieutenant colonel récemment inscrit sur la liste d'aptitude aux fonctions de Directeur des Services d'Incendie et de Secours de 4ème catégorie (décret du 19 mars 2012 paru le 31).
Autre sujet de discussion, les différences de traitement des personnels. Chez les pompiers professionnels, les heures supplémentaires ne sont pas payées, elles sont récupérées.
À Saint-Flour, la patrie de Saint Pierre, tout proche du bon Dieu Galtier de Pierrefort, une autre solution serait mise en œuvre : le cumul des états. Quand un professionnel atteint son quota d'heures, il pourrait continuer ses interventions en tant que volontaire...
En résumé, dans le Cantal on achète le silence à prix d'or. Si des couacs se produisent, ce n'est pas un problème de moyens. Le site « pompiers center » présente le montant des dépenses SDIS par habitant de chaque département, édifiant. Corrèze : 89,12 €. Puy de Dôme : 71 €. Lot : 66 €. Lozère : 65 €. Haute Loire : 64 €. Aveyron : 60,33 €. Cantal : 122 €, et la caserne d'Aurillac est encore dans les cartons. Vive la gestion « marque rouge » au Pays vert !!!
Combien ça coûterait, un peu de respect ?
Sainte Barbe, à Aurillac. Vincent Descoeur, le Patron du Cantal, du SDIS par conséquent, absent avait choisi d'aller au Stade voir jouer Massy le dernier de la poule. Louis Galtier, président du C.A. du SDIS était absent lui aussi. Alain Calmette, député maire, présent, a oublié d'évoquer le sort des volontaires dans son intervention. À l'annonce de la manifestation d'humeur des volontaires, certaines autorités ont menacé de ne pas assister ou de reporter la cérémonie.
Les pompiers volontaires d'Aurillac, trois ans après les professionnels ne réclament pas la lune. Ils posent un vrai problème, celui du respect.
Le colonel, arrivé depuis peu appelle à l'apaisement : pourquoi pas ? Il serait peut-être utile cependant que le bon exemple vienne d'en haut, en particulier au centre de secours principal d'Aurillac...
muratais 08.09.2015 06:40
on (politique et direction) se fout littéralement de TOUS les pompiers, l'important c'est l'argent. Mais la vraiment n'importe comment ........
famille Pinpinn 03.07.2014 02:25
pompier volontaire = plus qu un engagement , il s'agit surtout d'une belle mentalité !
papy 20.01.2013 10:40
on est content d'habiter le cantal!!!!
Commentaires
20.07 | 23:56
Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.
26.03 | 18:58
Tellement vrai, bien vu. Merci
10.03 | 15:54
Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...
09.03 | 12:23
Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...