Depuis la publication de mars 2022, rien n'est paru de Testu.
Plusieurs raisons à cette pause.
D'abord l’envie des rédacteurs de ne pas vouloir encourager la montée des extrêmes, en pointant ce qui ne va pas.
Ensuite un reproche sans aménité (mais récurrent), venant de lecteurs amis du journal."C'est bien ce que vous écrivez, mais vous ne donnez pas de solution. C'est désespérant, il faudrait proposer autre chose !"
Et aussi un constat. Cela devient de plus en plus difficile de dépenser du temps, de l’énergie, de l’argent et de prendre des risques, pour essayer d’éclairer son voisin, quand on voit bien que c’est le porteur de la mauvaise nouvelle, qui doit mourir en vertu du fait qu'il est plus facile de casser le thermomètre que de faire baisser la fièvre.
A quoi sert Testu ? « Le magazine qui décrypte l’info locale à la hache ! »
Qu’apporte-t-il à la démocratie et au bien être de l’humanité ?
L’assemblée générale de « L’Âne curieux » (domicilié en Mairie 3 place duCarladès 15800 Vic-sur-Cère), gestionnaire de Testu, a donné quelques pistes, quelques éléments de langages (comme disent nossavants clowns) : Balise, avertisseur, feu follet, courage,vigilance, sentinelle, lumignon (parce que phare de la pensée, toutde même !)
Nous nous sommes dit qu’il serait peut-être temps de faire un Testu optimiste.
Désigné, je suis parti dans le microcosme, quérir la bonne nouvelle. La première apparue, fut la reconnaissance comme « Juste parmi lesNations », de 6 familles de la commune de Mandailles-Saint-Julien.Pendant la guerre de 40, elles ont caché et protégé un médecin juif, Abram Kuczinski, évadé d'un camp forestier proche.
Le 20 mai 2022, mandé par Testu, je rejoignais la Jordanne, au rendez-vous de l’optimisme. Je vous parlerai, peut-être un jour de cette dame, Eliane Bonal, que j'ai eu l'honneur de croiser à cette occasion. Elle fut décorée et honorée à l'âge de 99 ans comme témoin et participant de ces actes de résistance.
J’assistais ému à cette cérémonie, dans la halle de Mandailles.
Mon optimisme fut d'un coup impressionné par ce bâtiment que le monde entier nous envie, au point qu’il figure dans le press-book de Simon Teyssou, son architecte concepteur. Toute en acier corten, la structure ne nécessite ni peinture, ni entretien particulier. La halle n’est pas si moche et à mon goût, elle a de la gueule ! Elle semble pratique à mettre en œuvre, modulable et offre plusieurs configurations possibles. De plus, comme le dit orgueilleusement Philippe tout pour moi Fabre, « elle ne me coûte pas un rond en fonctionnement ».
Sages paroles, tant il est vrai comme le disait une commission du Sénat, que "l’investissement fait l’électeur, le fonctionnement fait le contribuable".
Bon point optimiste pour Philippe horibilis Fabre. Qui ajoute, quant à l’investissement, « l’argent public, ça se trouve !» Je lui parle alors du toit en tôles ondulées corten, introuvables en France et venues tout exprès du Canada, à grand frais. « Un cadeau de Mézard, un ami », ajoute l’inénarrable. Rien que dans cet échange, apparaît la saveur de la « politique », telle qu’elle se pratique. Tout pour moi et mes électeurs. A tous les niveaux, à tous les étages. Partout pareil dans le monde "make América great again", disait l'autre.
Optimisme ? Mais oui, en France on peut encore discuter !
Quand les reconnaissances faciales à distance vont être activées. Et elles sont déjà à l'oeuvre sur les autoroutes (du moins pour les plaques d'immatriculations) où la socité privée (ALIAE) nous présente comme un progrès une sécurité et une "économie carbone" le fait de la disparition des péages traditionnel au profit de caméras de surveillance (montées sur des portiques, ça me rapelle quelque chose), qui analysent vos parcours, vos entrées, vos sorties. Péage fluide qu'ils disent. Mais il faut quand même s'arrêter pour payer, sur une aire dédiée et pas ailleurs, ou alors être en possession (et en capacité) de régler par téléphone, quand ça veut bien fonctionner. Quand se détesterons les identifiés et ceux qui ne veulent pas l’être (tout en l’étant, faut pas rêver). Quand l’information des masses coulera en continu depuis les I.A. (pseudos intelligences, réellement artificielles, mais sans affect et calculatrices en diable, puisque c'est leur job de faire tourner des algorithmes), jusque dans ce qu'il restera de cerveau aux masses humaines suffisamment ramollies. Quand on va activer à distance tout objet connecté (du téléphone à la boite de sardines). Quand viendra l’avènement des abonnements automatiques à la mal bouffe, directement prélevés à la source. Quand l'école ne se fera plus que sur ordinateur, sans contact humain. Quand seuls les très riches pourront s'offrir une information réelle, on ne discutera plus.
Plus belle la vie belle programmatique !
Vous auriez envie de faire un Testu optimiste ?
Allez, je me force.
Finalement, Philippe Caliméro Fabre n’est pas si mauvais, qui en virtuose des méthodes en vigueur louvoie, ruse et triomphe. Ni Laurent le magnifique Wauquiez, si agréable à détester. Parangon (parfois), d’arrogance haineuse, de méchanceté contenue, de calcul à court terme (celui de son ambition politique). Le pauvre fait pitié avec son envie de faire populaire, lui qui déteste le peuple mais a besoin des voix de tous les gueux, qu’il méprise et convainc. « Jamais la région n'a autant investi pour les cantaliens » déclame t-il, alignant 94.5 M€ en lettres énormes, sur les panneaux d’affichage offerts à sa gloire par notre impôt. En plus petit on peut aussi y lire que cette somme correspond en fait au plan Etat - Région, sur la période 2021/2027. Trop fort ces "communiquants" ! Bien sûr, il n'est pas précisé qu'avant, la région c’était l’Auvergne, quatre départements pauvres, osons le dire. Aujourd’hui s’y ajoute Rhône-Alpes. Autres envergures, autres moyens. D'accord, la Région n’a jamais autant fait pour les cantaliens, mais pour lesquels ? La marque blanche et bleu, du seigneur des panneaux, ne servirait-elle que ceux qui votent ou voterons Wauquiez ?
En deçà ou au delà, point de salut, moins de subventions.
La distribution partisane d’argent public est pourtant la réalité politique quotidienne, bien au delà du droit. C’est avec cette arme là, que Bruno j’veux être ministre, ou sous ministre un jour Faure, s’agite pour imposer partout dans le département, ou au moins dans les cercles du pouvoir administratif, associatif et politique, l’idée que Laurent hosana Wauquiez est le seul à pouvoir nous sauver. Et il semble y arriver.
Soyons donc optimistes pour lui. Pourvu que Laurent auvergnat inconditionnel Wauquiez devienne président de la République - " C'est un brave type, de parole, Laurent, il mange à la maison" me disait un de ses zélateurs, transis et cumulard. Agriculteur (du genre céréalier), président (comme il se doit), d'une association consumériste, dans le milieu agricole, chasseur (évidemment) et traditionaliste dans une certaine idée de la vie, bref un spécialiste.
Optimisme.
Lolo président ! Lolo premier. Cela aurait de la gueule. C’est peut-être pour ça qu’il faut rester confiant. Quand on regarde le monde, la politique, les cénacles où elle s’exerce et les conséquences à long terme sur la vie du citoyen, je me demande sincèrement, si Laurent gros taux de testostérone Wauquiez, n’aurait pas sa place à la table des négociations, tapant du poing avec les Poutine, Mody, Xi, et tant d’autres démocrates, sans compter les théocrates, autocrates et non genrés (pardon de ne pas savoir citer tous ces grands et grandes), qui peuplent la terre.
Sûr qu’il leur dirait le reste, notre Laurent t’ar ta gueule à la récré Wauqiez. Le champion du monde régional de gestion. Il leur apprendrai, lui, à relocaliser nos industries « Seveso », nos mines de terres rares, nos bérets basques, nos baguettes, nos vélos et nos casseroles. Bon, faudrait pas que les autres lui causent de la ligne de chemin de fer Aubrac qui risque de fermer, contraignant l'approvisionnement de l’usine Arcelor Mittal de Saint-Chély-d'Apcher à prendre la route. A sa décharge, l’État ne joue pas franc jeu en la matière. Et puis, discuter et investir avec cette « socialiste » de Carole Delga, cheffe de l'Occitanie proche, ne serait-ce pas déchoir, pour celui qui se veut le futur champion à droite, droite (mais tordue quand même, autant que d'autres).
Dernière raison de la pause, l'éditeur historique de Testu, 123 site web, situé au Danemark, a fermé ses portes et été racheté par le suédois One.com. Deux pays démocratiques soucieux de libertés. Rien à redire là dessus.
Sauf que, le nouveau produit, est différent, compliqué à utiliser. La réponse finale du service d’aide en ligne est « C’est à vous de vous adapter ».
Adaptez vous et restez optimiste, pourrait-être le mot de la fin…
J’ajouterai : Toute chose étant appelée à disparaître (la mort, c’est l’avenir), le bon meurt comme le mauvais. Cela s'appelle l'alternance. Suffit d'attendre. Seulement, la relativité du temps fait qu'il paraît bien long, sous certains gouvernements.
A part ça, Testu reste en ligne tant que l'association l'Âne curieux règle les cotisations au site éditeur.
Pour nous joindre : journal-testu@laposte.net ou par courrier Association l'Âne Curieux 3 place du Carladès 15800 Vic-sur-Cère
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Des fois ça marche et d'autres non, ne me demandez pas pourquoi. Serge Menini