Communautaires et municipales :
457 postes d’élus sont en jeu sur la CABA.
La France vit à l’australienne : un épais brouillard enfume les citoyens. Localement, les conseillers communautaires et leurs présidents ont pris le pouvoir, mais on n’en parle pas. Les élections municipales sont le seul sujet politiquement correct !
Aurillac n’échappe pas à la règle. Après la présentation des deux principales listes, la visibilité est toujours aussi réduite, pas un mot sur les projets pour la CABA et sa gouvernance.
Ne comptons pas sur la marcheuse égarée à quelques semaines de la fin du mandat pour éclaircir l’horizon aurillacois : elle a déjà assez de mal à constituer une liste présentable.
Lundi 20 janvier, Jacques Mézard était de retour au pays pour participer à l’inauguration d’un tronçon de nationale, en partie financé par le département et la CABA. L’Etat aura donc versé des dotations aux collectivités puis fait du chantage pour en récupérer une partie… Mézard, tout content de cet exploit, malgré son devoir de réserve, aura certainement profité de l’occasion pour proposer quelques embrouilles radicalement en marche … zigzags à suivre jusqu’au 26 février, date de clôture de dépôt des listes.
La CABA et les élus,
La CABA gère l’eau, l’assainissement, les transports collectifs, les grands équipements, le développement économique, les gens du voyage, la politique de la ville, les déchets ménagers, le tourisme, l’aérodrome, les milieux aquatiques et la prévention des inondations, divers soutiens…
Sur la place prise par les communautés de communes ou d’agglo, certains s’interrogent : à force d’être regroupées, les communes vont-elles se transformer en coquilles vides avant d’être supprimées par les « penseurs parisiens » ? La disparition des cantons est dans toutes les mémoires.
70 postes de conseillers : 1 pt, 26 vice-pts et conseillers délégués (pratiquement tous déjà indemnisés en tant que maires ou adjoints dans leur commune d’origine), 44 conseillers communautaires. Tout ce beau monde, cornaqué par l’ex-président empereur de théâtre de rue, J. Mézard, s’est spécialisé, au fil des ans, dans la dégustation de couleuvres et vote à l’unanimité 99 fois sur 100. Résultats : une aire évènementielle désertée 10 mois sur 12, un stade surdimensionné (capacité : plus de 7 000 places, venue de Grenoble le 10 janvier : 1 800 spectateurs), une implantation irrationnelle du Prisme, une renommée nationale pour non traitement des déchets ménagers, et, cerise empoisonnée sur le gâteau du commerce rabougri du centre-ville d’Aurillac, un futur Carrefour dans le bac à sable.
Autre info en ces temps de rareté affichée de l’argent public.
Montant global annuel des indemnités et cotisations retraites versées à 27 élus
2016 : 255 859, 03 € ; 2017 : 271 248,93 € ; 2018 : 292 211, 52 €.( comptes administratifs) :
Augmentation : 14% en 2 ans.
Les communes et les élus.
387 élus (25 maires, 168 adjoints et conseillers délégués, 194 conseillers) gèrent les 25 communes. Ne comptez pas trop sur internet pour vous informer : de nombreuses communes n’ont pas de site et celles qui en ont oublient souvent de les mettre à jour depuis des années.
Caricature dans la répartition des responsabilités : Saint Paul des Landes. 15 élus, 12 majoritaires, tous les 12 étaient maire, adjoints ou conseillers délégués, les 3 « opposants » n’avaient plus que les yeux pour pleurer. L’architecture voulue par le maire a explosé…
Aurillac, ville préfecture, 35 postes à pourvoir.
Pierre Mathonier, maire sortant, et Jean Antoine Moins, opposant parfois déconcertant ont présenté leurs listes et les grandes lignes de leurs ambitions pour les 6 prochaines années. Certitude : tout le monde veut unir pour donner un avenir… formule qui n’a aucun sens mais qui ne mange pas de pain à être claironnée pour lancer une campagne électorale.
Âge des candidats.
Donnée objective non essentielle mais cependant instructive.
Moyenne d’âge des candidats.
Liste Pierre Mathonier (56 ans) : 50 ans ; 52, 4 pour les 30 premiers sur la liste.
Liste Jean Antoine Moins (52 ans) : 51,2 ans ; 49, 6 pour les 30 premiers sur la liste.
Si l’écart est insignifiant, on peut pousser un grand « ouf ». Quoi qu’il arrive, on échappera à une municipalité composée de bobos-pseudo-écolos-jeunots coupés du monde mais persuadés de tout savoir sans avoir jamais rien prouvé.
Queues de listes, les 5 derniers candidats.
Personne n’aura pas 35 élus, mais il faut présenter une liste complète et, pour atteindre cet objectif, la bataille est parfois rude.
Sur la liste P.M., rien de significatif, on est légèrement au dessus des 50 ans de la moyenne générale : 52,8 ans.
Sur la liste J.A.M., confirmation de ce que les observateurs pressentaient depuis l’été dernier. J.A.M. avait annoncé que sa liste était prête et qu’elle serait annoncée dès juillet 2019. Il a fallu attendre janvier 2020. Trouver cinq candidats prêts à se sacrifier pour boucher les trous n’a pas été une sinécure et il a fallu faire appel aux anciens. Moyenne d’âge : 60,6 ans contre 49,6 pour les trente premiers.
Personnalités en présence.
Liste P.M. : enfin le grand ménage !
Les anciennes figures, ficelées dans leurs certitudes de petits seigneurs municipaux, ont été invités à prendre leur retraite sans point : seuls, parmi elles, Claudine Fleys et Charly Delamaide sont encore en position éligible. Attendons le 26 février, date officielle du dépôt des listes, pour lever toutes les interrogations mais quiconque critiquerait cette équipe sur le thème « on prend les mêmes et on recommence » serait hors des clous. Une alliance du PC au MODEM, assumée publiquement par tous les représentants des partis politiques, largement assaisonnée de société civile un signal d’ouverture… ou/et de débats sportifs pour les six années à venir ? Le 15 janvier 2020, le très nombreux public du Centre des Congrès a assisté à la naissance d’un couple surréaliste Sébastien Prat, le tacticien communiste, bras dessus bras dessous avec Nicole Soulenq, très brillante représentante de la démocratie modérée.
Après 37 ans de présence, l’Empereur de théâtre de rue et/ou ses groupies ne seront plus représentés le 22 mars 2020. L’évènement est considérable, René Souchon, Yvon Bec, Alain Calmette et Pierre Mathonier ne diront pas le contraire !
Liste J.A.M. : gare au cumul !
Cohésion politique mais, l’état des Républicains étant ce qu’il est, pour constituer une liste crédible obligation de faire appel aux figures déjà connues pour être déjà élues ailleurs. Coté pile, mis à part l’élu le plus récent qui compense par son enthousiasme, ces 5 politiques ont de l’expérience. Coté face, multiplier les cumuls ne donne pas une image très gratifiante. Si on ajoute, en cas de victoire, les places à la CABA, que feront précisément, après le 22 mars, la conseillère régionale, la conseillère et le conseiller, la vice-présidente et le vice-président du département, tête de liste sur la ville ? Les citoyens aimeraient bien savoir.
Parmi les personnalités, deux n’ont pas laissé que de bons souvenirs là où ils ont fait leurs classes. L’ancien responsable sportif, ex plutôt à gauche, après quelques belles saisons, a conduit le club Aurillac Handball Cantal Auvergne à la liquidation judiciaire et à la relégation en nationale 3. L’ancien directeur des services du département n’a pas été brillantissime sur quelques dossiers, le personnel de l’ADSEA, plus connue sous le nom de « Sauvegarde » pourrait en dire long sur la période où le Conseil général, la Préfecture et l’ARS se renvoyaient la balle pour répondre aux risques d’implosion de la structure.
Deux candidatures surprenantes.
L’ex directeur de la Chambre d’Agriculture du Cantal est sur la liste de Pierre Mathonier. L’ex directeur de l’hôpital d’Aurillac figure sur celle de Jean Antoine Moins.
Naïvement qui n’aurait pas imaginé l’inverse ?
Propositions à venir.
En attendant les programmes détaillés, la bataille médiatique a démarré timidement de la plus classique des manières : projets spectaculaires d’un coté, bilan positif de l’autre. Fin février les forces en présence seront officiellement connues, il sera alors temps de comparer les projets.
B.B.
Et c’est reparti …
Dans l’ordre qui vient, les 6 prochaines semaines qui précéderont les élections municipales seront envahies et comme monopolisées par l’agitation de rigueur en pareille occasion. Nos correspondants dans la Châtaigneraie profonde nous rapporteront, comme hier, le sel et la matière des mouvements en cours, sources de mille réflexions portant la marque – indélébile - de ce qui se passe pour de bon, notamment au Pays de l’intelligence créatrice du très célèbre Michel T.
Tout d’abord, et cela s’applique, semble-t-il, au Pays tout entier, nous relèverons la lassitude générale qui a envahi toute la population. Ces invocations permanentes au changement, à la Réforme, in-dis-pen-sables à notre Bien, auxquels il serait inutile de chercher à échapper, qui permettent aux margoulins de toute tendance de proclamer puis d’imposer sans discussion la mise à bas de nos plus anciennes institutions : la Commune et le Département. Demeure en embuscade la trouvaille du siècle dernier, cause de tant de désordres et paradis (champ de manœuvres permanent) des ambitieux les plus déterminés qui ne sont pas des anges, chaque jour qui passe nous permettant de le vérifier, je veux parler là de l’intercommunalité. Et Hop ! … N’y comprenant plus rien, étonnez-vous, que le citoyen lambda s’esquive et renonce à tout intérêt actif pour la chose publique généreusement partagée.
Avez-vous remarqué, par exemple, que les uns et les autres, un tout petit peu embarrassés – dirait-on - évitent soigneusement d’aborder le sujet, à tel point qu’il ne figure pas ou presque dans les « programmes » que l’on commence de voir fleurir ici et là ces jours-ci ? Quels sont les vrais écueils sur la route de la démocratie locale appliquée qui mettent à mal le fonctionnement démocratique de nos villageoises communautés ? Dans tous les cas, ce qui les caractérise, c’est toujours très clairement et avant tout plus d’éloignement du citoyen des lieux de décision et de ceux qui les prennent (communément nommés : lieux de pouvoir). Résultat : une gestion à vau-l’eau, naturellement peu rigoureuse et toujours stupidement dépensière, permettant aux cornichons les plus fats de rouler des mécaniques sans même se douter un instant qu’ils ont été, de longue date, démasqués. Certes, il y a la CABA, source permanente d’une accumulation d’exemples gratinés dont notre Ami B.B. est un admirable connaisseur. Ici, en Châtaigneraie, on trouve ce petit monument, ronflant, d’administration solitaire du pouvoir moderne, qui n’autorise aucune discussion et rend bien entendu difficile toute contestation : la Communauté de la Châtaigneraie qui a son siège à Saint-Mamet la Salvetat. Pour mesurer la chose, il est significatif de se pencher sur l’étonnant dossier des énergies dites renouvelables tenu bien au chaud dans son giron par le très créatif Michel T., jamais à court d’arguments pour promouvoir les aventures les plus absurdes et, par automatisme, les plus coûteuses.
Cela dit, et par intérêt de dégager le bon exemple, il convient donc de s’intéresser au plus près au Pape de l’intercommunalité qui sévit en permanence dans notre Châtaigneraie. Vous l’aurez compris, cher lecteur, il est donc ici question de Michel T. le maire de Parlan, par ailleurs Président de l’usine à gaz rédemptrice de ce petit peuple rétrograde et moribond qu’il serait imprudent de laisser plus longtemps vivre à sa guise, la Communauté de communes.
Nous collectons les informations et, dans notre prochaine livraison, nous vous ferons part et de nos découvertes et de nos appréciations. Ce sera dans tous les cas avant de glisser votre bulletin dans l’urne magique vers 15 mars prochain.
En matière d’éolien, ça remue d’un peu partout. Un mouvement est enclenché autour d’une organisation fédératrice – le CASC – qui recevait l’autre jour Fabien Bouglé, auteur du livre : « éoliennes » (éditions du Rocher) et Sioux Berger, qui enquête magistralement sur les néfastes et dévastatrices conséquences de l’éolien sur la bonne santé des troupeaux.
A suivre …
J.-C. M.
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Eoliennes : On nous aurait menti ?
Deux conférenciers ont fait le buzz, dans la salle de la maison des sports, mise à disposition par le département.
Invités par le CASC (collectif anti-éolien pour la sauvegarde du Cantal), Fabien Bouglé et Sioux Berger ont dit toute la nocivité qu'ils attribuent aux éoliennes, devant un public convaincu...
Les cancers, les avortements, les migraines, la fatigue, chez les humains de tous âges et chez les animaux. Les naissances uniquement de velles dans un élevage. L'empreinte carbone énorme, les lobys américains et allemands qui souhaitent nuire à notre parc nucléaire. Le problème des déchets nucléaires en passe d'être résolu dans les toutes prochaines années ...
Il a juste manqué de contradicteurs dans la salle, pour faire avancer un discours assumé "non scientifique".
Juste un auditeur, venu de Haute-Loire, qui s'étonnait des annonces faites, sur quelques observations isolées et enjoignait les deux intervenants à un peu plus de prudence.
Sioux Berger, qui revendique de ne pas être une scientifique, a oeuvré seule pour prélever des poils d'animaux dans quelques élevages proches de parc éoliens et dont les propriétaires se plaignent. Certains avaient donné leur accord à l'installation du moulin électrisant sur leurs terres et touchent une redevance, d'autres non car ils habitent plus loin.
Sioux Berger ne pouvant pas produire le 25 janvier (jour de la conférence), le résultat des analyses confiées à des scientifiques "indépendants", assure qu'ils sont "éloquents" et qu'on en verra la publication dans les jours (semaines) à venir.
Attendons, donc !
Quant au lobby américain qui voudrait détruire notre parc nucléaire... J'ai demandé à monsieur Bouglé, s'il avait intégré, le fait que depuis la vente d'Alsthom chaudières à Général Electric, les américains possédaient tous les brevets et la technologie française. Sa réponse fut que ceci était un problème concernant le nucléaire et que lui écrivait des livres sur l'éolien.
Ai-je été mal compris, ou bien génant ?
Du fait de la possession par les américains (depuis la vente d'Alsthom) de tous nos brevets, ils me semble n'ont plus besoin, pour fermer le parc nucléaire français, de quelque lobby qui soit. Il leur suffit de ne plus nous fournir, en pièces détachées.
Ces quelques maladresses mises à part, si ce que raconte les deux conférenciers est avéré, nous avons du souci à nous faire. Et d'une autre ampleur, que le coté esthétique, ou pas, des grands moulins électrifiants.
S.M.
Momo Maciazek 11.02.2020 18:05
M Bouglé, ose prétendre que l’énergie éolienne est l'énergie électrique la plus sale produite ; donc : vive le nucléaire ???????? . vraiment pas crédible !!!!!!
Remi Bagé 12.02.2020 17:25
F. Bouglé, lanceur d'alerte ou vendeur de son livre ? Je crois avoir entendu beaucoup de bêtises lors de la"conférence"...
Jeanne Belou 10.02.2020 09:39
Belle analyse de la situation par B.B. Réjouissant, instructif et dommage. Tous ces VAP qui vivent grassement sans rien faire que de s'auto-congratuler
Commentaires
20.07 | 23:56
Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.
26.03 | 18:58
Tellement vrai, bien vu. Merci
10.03 | 15:54
Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...
09.03 | 12:23
Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...