Texte de René Burle, président de l’association AVEC,
tranmis par Jean Pierre Lemarchand.
HAIES VIVES/ HAIES MORTES...
On pouvait penser que les mentalités avaient évolué... Les connaissances acquises sur les équilibres écologiques, sur la pérennité des agro-systèmes, sur l'importance à préserver la biodiversité semblaient le garant d'une autre attitude des acteurs publics.
La législation, les directives semblent aller en ce sens...
Et pourtant...
La Direction des Routes du Département vient de nous montrer le contraire.
Sur plusieurs centaines de mètres, sur la commune d'Omps, de vieilles haies où se mélangeaient dans un équilibre prouvé par le temps et l'usage, ronces, arbustes, souches, pierres et rochers ont été détruites à coups d'engins en quelques jours pour être remplacées par une clôture traditionnelle avec piquets et barbelés agricoles.
Longeant la route départementale, ces vieilles haies avaient l'inconvénient de poser problème aux épareuses (ces fameux engins utilisés pour "nettoyer" le bord des routes) du Département !...
On mesure à quel point nous sommes tombés dans l'absurde.
S'équiper d'engins pour faciliter un travail qui devient de plus en plus agressif et non respectueux de l'environnement et de l'esthétique pour ensuite invoquer le problème posé par les pierres et les souches à ces mêmes engins avec comme résultat final de détruire des niches écologiques dont la richesse n'est plus à prouver, montre bien le monde où nous en sommes.
Il apparait d'ailleurs dans ce cas que de tels agissements sont en contradiction avec la loi protégeant les haies vives.
Sans parler de la perspective paysagère enrichie par ces barrières ancestrales.
Le département du Cantal est-il, là encore, à part ?
GGPQPC…
Grande Gueule Plus Que Petite Cohérence…
Mardi dernier, peu après 10 heures, Alain Calmette était l’invité des « Grandes Gueules », émission de RMC (écoutée pour la première fois de ma vie sur les conseils d’une amie de Testu). Pendant 5 minutes, une VAP cantalienne a parlé sur un média national, pas certain que le Cantal s’en porte mieux depuis. Extraits… qui se passent de commentaires :
GG. « Alain Calmette député du Cantal, bonjour. Alors vous jouez les grandes gueules mais est-ce que vous êtes mauvais perdant, finalement ?
AC. « Non, pas du tout, il s’agit de convictions personnelles qui m’amènent à être dans l’impossibilité éthique je dirais de soutenir Benoit Hamon parce que je ne crois pas à son projet…
Je crois à une gauche moderne crédible et en prise avec la réalité. »
GG. « Vous avez participé à la primaire et comme le résultat ne vous convient pas vous sortez du cadre de la primaire pour aller défendre un candidat qui était anti primaire, Emmanuel Macron.
GG hos micro principal mais audible cependant. « Vous êtes un grand démocrate. »
AC. « Oui, j’ai été loyal avec le Parti Socialiste pendant toute cette mandature.
J’ai l’impression dans l’engagement de ce mandat d’avoir été fidèle aux électeurs qui m’ont élu. »
GG. « Les gens qui ont voté pour vous veulent que vous soyez respectueux des règles.
Les règles de la primaire étaient simples. Celui qui perd doit se rallier derrière le gagnant, ça s’arrête là pour nous. »
AC. « Les candidats avaient signé, moi je ne suis pas candidat… »
GG. « Oui mais vous êtes député, vous êtes élu en tant que socialiste. »
GG. « Vous avez un député socialiste qui dit c’est plus mon parti, je suis en marche… »
AC. « Je pense que la clarification de ce parti, socialiste, qui a vécu sur des synthèses factices qui nous ont d’ailleurs amenés àààà ce qui se passe aujourd’hui sur ce quinquennat, Aujourd’hui la synthèse est encore moins possible qu’avant parce que les positions sont encore plus opposées… il me semble que l’attitude que j’ai c’est une attitude claire… c’est la clarification que je m’impose à moi-même
GG. « Alors vous quittez le Parti socialiste ?
GG (une autre Grande Gueule). « Moi j’ai joué, j’étais dans la compète. Si j’avais gagné, effectivement, j’aurais demandé à Hamon de me soutenir. Comme j’ai perdu, beh moi, je m’en vais. J’ai un malaise avec ça moi. »
AC. « Sachez que pour quelqu’un qui est au Parti Socialiste depuis 25 ans et qui a toujours été loyal avec son parti, c’est une décision tout à fait douloureuse que de ne pas respecter le verdict de cette primaire… »
GG. « Mais est-ce que vous quittez le Parti Socialiste ? »
Question répétée, soupirs
AC. « Pas du tout, mon appartenance au Parti Socialiste elle est prouvée par ma loyauté pendant…
GG. « Ça veut dire que vous briguez encore l’investiture. »
AC. « Non je ne sais pas, je n’ai pas pris ma décision de me représenter, je ne sais pas. »
GG. « Allez au bout Monsieur le député. »
Entendu, quelques secondes après :
GG. « C’est la synthèse à la mode cantalienne… »
Que s’est-il passé depuis ?
Différents niveaux.
Personnel : Alain Calmette se voyait déjà en haut d’une affiche placardée sur la France entière : « Appel aux parlementaires socialistes modernes : comme Alain Calmette, député du Cantal, rejoignez Emmanuel Macron ! »
Déception. La synthèse à la mode cantalienne a fait « flop ».
Parti socialiste : Alain Calmette a réuni les adhérents PS de la 1ère circonscription pour s’expliquer et obtenir, vous ne rêvez pas, un plébiscite en sa faveur ! L’incohérence individuelle d’un homme est devenue faute collective d’un parti politique.
En Marche enfumée : Alain Calmette affirme ne pas encore savoir s’il sera candidat macrono. En réalité, ce n’est pas lui qui décide. Comme d’habitude, c’est Jacques Mézard, lui aussi en marche derrière Macron qui veut imposer « son » candidat : un copain avocat, maire de Calvinet, François Danemans. S’il parvient à ses fins, l’Empereur Président Sénateur aura réussi un nouveau coup de maître et les 140 adhérents du PS « favorable » à Macron auront avalé une couleuvre de plus…
PS : Financement campagne pour le candidat macrono : comment imaginer que le Parti Socialiste finance la campagne d’un candidat qui combattra le candidat du PS ?
Humeur…
Pour justifier le salaire de Pénélope, François Fillon fait une division : je prends le montant total perçu et je le divise par 180 (15 fois 12 mois). Résultat : 3677 € par mois pour répondre au téléphone, passer casser la croute et boire un canon lors des manifestations locales, tenir un agenda… un boulot de VAP*intermittente locale, assaisonné de taches quotidiennes à la portée de tous.
Si tous les intérimaires qui travaillent six ou huit mois par an font la même division, ils vont réclamer de très substantielles augmentations histoire d’arriver à une moyenne mensuelle digne d’un vrai salaire.
Toutes les secrétaires qui, tous les jours, à horaires fixes, loin de chez elles, font ce boulot pour un patron ou un chef de service vont certainement réclamer le doublement ou le triplement de leur salaire.
Conscient que l’argument est pour le moins léger, François Fillon rajoute : c’est un salaire normal pour quelqu’un de diplômé. Tous les « bac plus deux, trois ou cinq» qui se retrouvent SMICards en raison de la pression insensée du chômage sur le marché de l’emploi vont certainement obtenir le triplement de leur salaire.
Supposons que de telles pratiques soient la coutume dans le « grand monde » : comment font-ils pour ne pas comprendre qu’ils ne peuvent pas, en même temps, réclamer toujours plus d’efforts et de sacrifices à ceux qui travaillent pour eux… car l’argent public, ce sont les impôts payés par tous ?
En détaillant, à sa façon, les sommes perçues par Pénélope, François Fillon espère faire oublier les embrouilles autour des salaires de ses enfants, de la rémunération extravagante de la Revue des Deux mondes, des versements de la caisse noire du Sénat, des émoluments versés par la société créée en moins d’une semaine quand il a quitté Matignon.
Pas besoin d’être diplômé pour comprendre que François Fillon a un problème dans sa relation au pognon et que cette relation n’a rien à voir avec l’enseignement d’une religion qu’il dit partager.
Individuellement chacun peut être aveuglé, traumatisé, complexé, dérouté, subjugué, transcendé… par tel ou tel aspect de sa propre vie. C’est le lot de tout être humain.
Collectivement l’appréciation des faits et la discussion doivent être le meilleur moyen de dépasser l’affect pour laisser place à la raison, à l’analyse avant d’aboutir à une conclusion.
Dans ce feuilleton, à la limite, peu importe la légalité : la pratique est admise et courante, la loi n’interdisant pas l’ « embauche » de membres de la famille pour justifier les salaires gracieusement offerts aux parlementaires.
Ce qui dérange, c’est l’indécence des sommes, c’est l’incohérence d’un candidat qui s’autorise tout le contraire de ce qu’il exige de la part de ses concitoyens.
Ce qui perturbe encore plus c’est de voir que certains, y compris dans le Cantal, se sentent obligés de « faire bloc », de soutenir l’indéfendable. Ce qui perturbe le plus, c’est de voir que les politiques ont tendance à ne pas trop dénoncer la pratique.
Depuis des années, le blog des amis de Testu ne parle plus de VIP mais de VA(ssistées)P. Le concept semble se faire une place dans les médias nationaux. Qui n’a pas entendu dire : « à 700 €, tu es un assisté, à 3700 € tu es un assistant » ?
B.B.
Jean-Claude Gentil 08.02.2017 23:42
bonjour,
félicitations pour ce nouveau blog, j'apprécie particulièrement le commentaire écolo, mais aussi les autres rubriques.
alaska 15.02.2017 13:46
Blog de salubrité publique pourrait-on dire !!!!
Claude Weisz 08.02.2017 20:38
le plus étonnant c'est que Pénélope ne savait pas qu'elle recevait un salaire !
Sur quel compte était-il versé où qui encaissait les chèques ?
alaska 09.02.2017 16:55
il me semble que dans l'histoire elle défaisait la nuit ce qu'elle faisait le jour...François est son Ulysse.
L'Idiot 08.02.2017 09:16
Et notre bon Wauquiez qui se paie des pages entières de "publirédactionnel" dans les journaux avec nos impots (budget com de la gde région) et donne des leçons
Commentaires
20.07 | 23:56
Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.
26.03 | 18:58
Tellement vrai, bien vu. Merci
10.03 | 15:54
Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...
09.03 | 12:23
Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...