Sommaire
Au train où vont les choses, le guichet va fermer à la gare de Vic - S.M.
Considérations libertariennes - S.M.
Thiézac analyse les couts démocratiques - S.M.
Une enquête au coeur du complot des grands peintres - S.M.
Garçon s'il vous plait , un cartouche pour Pharaon - J.P. R.
Le pire est pour la fin : Nécrologie - S.M.
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Fermera ? Ou fermera pas, le guichet de la gare de Vic ?
En Carladès, la fermeture du guichet de la gare vicoise, est annoncée au 1er décembre.
La France serait-elle le pays dont les dirigeants détestent les habitants ?
C’est un peu en ces termes que le journaliste Riss s’interroge dans son éditorial du N° 1398, « spécial hôpital », de Charlie Hebdo. Et d’enfoncer le clou : Fermeture des maternités, des services de chirurgie, d’urgence, et in fine des hôpitaux de province. Avec au bout, un constat, quand il y a moins de services publics, les commerçants, les artisans, les médecins, ne s’installent plus. Les jeunes s’en vont, les habitants vieillissent. Comme il n’y a plus grand monde, les comptables qui nous dirigent ferment la poste, l’école, la gare, pour notre plus grand bien économique. Conséquence, la population quitte la campagne pour s’entasser verticalement dans des mégalopoles où elle n’a pas les moyens de se loger
Convocation
en forme d'invitation, l'exemple vicois.
Le 21 mai, Raoul Pera et Isabelle Kuhnle de « SNCF TER Auvergne-Rhône-Alpes et mobilité », ont souhaité rencontrer Dominique Bru, maire de Vic (une petite commune rurale). Elle les reçoit accompagnée de (par ordre alphabétique), Michel Albisson (président d’une petite Communauté de communes rurales), Sébastien Cazelles et Christophe Hugon, conseillers municipaux (vicois), cheminots de métier.
Bien que cette rencontre se présente plus sous la forme d’une convocation que d’une invitation, la conversation est urbaine.
En premier, les visiteurs font valoir la marche de la modernité économique, avec ses corollaires de progrès et de, lâchons le mot (ou plutôt « l’élément de langage »)… «mobilité».
Les locaux pas si niais, comprennent illico, à quelle sauce ils seront mangés.
Menu du jour
La cuisine fut vite faite, le plat vite servi. Les uns poussent l’assiette avec les entrées : Le guichet de la gare fermera au 1er décembre 2019.
Rien qu’au fumet du mets, les autres unanimes, mettent en avant soudain, leurs paumes indignées.
Surtout les conseillers municipaux, bien moins avisés des turpitudes politiques, qu’un maire ou un président de Comcom. Cheminots de surcroit ! Y a lurette qu’ils se doutent et parlent entre eux. Quand une entreprise débarque le 9 mai à la gare vicoise, pour mesurer la vitre du guichet au dessein d’y apposer un occultant, pas besoin de verres à double foyer pour lire l’avenir.
Arrive le plat de résistance. Tout en esbroufe, avec une décoration tapageuse, constituée des économies à réaliser pour se préparer à la concurrence (même s’il n’est pas interdit de douter que la concurrence se bouscule un jour sur la ligne Aurillac/Clermont). La mobilité (un condiment que l’on sert à chaque plat). Les avantages (à se laisser plumer, on a moins chaud l’été). Les nouvelles habitudes de consommation de la clientèle (qui parait-il veut du smartphone et du dématérialisé). La sauvegarde de l’emploi : le cheminot qui tient le guichet restera là, pour manœuvrer les aiguillages. Plus tard, quand la modernisation en cours, aura installé une télécommande depuis Aurillac (le tableau ad hoc est prêt, qui n’attend plus que son branchement, pour commander les aiguillages jusqu’à Neussargues), l’emploi du type ne sera pas perdu, il fera « l’escale » (s’occuper de l’arrêt et du départ du train, aider les personnes handicapées), plus diverses tâches dédiées au passage d’un train. Jusqu’au calcul final, prouvant que le plus économique, serait de supprimer l’arrêt, en fermant complètement la gare et ensuite la ligne.
Un bus est si avantageux où le chauffeur fait tout.
En avant la camionnette
A Saint-Flour, le guichet de la gare a fermé le 1er novembre 2018. Une camionnette comme en ont les commerçants itinérants (c’est beau le progrès), est proposée 2 ou 3 jours par semaine, sur le parking de la gare, pour une durée n’excédant pas deux heures à chaque fois.
Coût du véhicule équipé : Près de 100 000 €. Plus location d’un garage sécurisé. Plus le salaire et les frais de transport d’un cheminot, qui part d’Aurillac, récupère le véhicule sur son lieu de stationnement, se rend sur le lieu de vente, branche et met en route tout ce qui doit l’être (en espérant qu’aucun maillon de la chaine des contraintes ne soit défaillant), procède à des ventes ou échanges de billets et vite, refait en sens inverse les opérations pré-citées pour rejoindre Aurillac, sa journée de travail écoulée.
Pas étonnant que Dominique Bru, Michel Albisson, Sébastien Cazelles et Christophe Hugon ne veuillent pas gouter ce brouet.
Comme Pierre Jarlier, qui à cor et à cri, dans un virulent communiqué de presse (mais a posteriori), dénonce à Saint-Flour, les manquements de service et l’abus que fait SNCF de l’argent de la collectivité, en utilisant le personnel de l’office de tourisme pour vendre des billets de trains. Avec Martine Guibert, ils n’auraient rien vu venir lors de la phase initiale des négociations (Les mêmes qui ont eut lieu à Vic le 21 mai).
Patron, l'addition
A Vic, au moment du café, dégueulasse, comme le reste (il n’y eut ni fromage, ni dessert, ni liqueurs), maire et président de Comcom tentent de négocier encore, assurant qu’ils n’ont rien contre le progrès moderne et veulent se faire force de propositions, pour assurer le maintien d’une gare ouverte et fonctionnelle à Vic. Il leur faut du temps, pour rencontrer les autres communautés, le département, la région et même les trois régions, puisque cette ligne est utile à AURA, Occitanie et Limousin. Mais les représentants SNCF ont d’autres impératifs ou ne sont pas habilités. Comme il n’est de meilleure compagnie qui ne se quitte, ils abandonnent la table en remerciant de l’accueil (on n’est jamais trop poli).
Le 24 mai ils écriront :
-« Lors de notre rencontre du 21 nous avons évoqué ensemble, les évolutions de comportement de notre clientèle, qui se tourne vers d’autres canaux de distribution, dont la vente à distance. Sachant que notre objectif est de répondre au plus près aux besoins de distribution de nos usagers, en accord avec leurs pratiques de mobilité sur le territoire. Dans ce cadre, mais aussi dans ce contexte associé à une conjoncture économique difficile pour le point de vente de la gare de Maurs (sic), nous vous confirmons la décision d’évolution de la distribution et, par conséquent, le projet de fermeture du guichet de ventes à compter du 1er décembre 2019 »-
Ce qui en langue de bois courante, signifie : Nous savons mieux que vous, ce qui est bon !
Ite missa est
On aimerait croire que les politiques de proximité (hommes ou femmes), peuvent influer sur les fermetures des services publics. Non, maires et présidents de Comcom rurales, sont placés devant le fait accompli. On les convoque, pour leur vendre des usines à gaz. La dernière en date : Les « Maisons France Service » où l’usager moyen trouvera un ordinateur et devra se débrouiller seul pour entrer en contact avec le reste du monde administratif, délocalisé. A moins que ces « maisons » ne viennent squatter (c’est déjà parfois le cas), les postes, les offices de tourisme, les mairies, les médiathèques, avec des agents payés par les collectivités pour faire un travail, mais qu’on leur demande de délaisser, pour faire tout autre chose (n’est-ce-pas Pierre Jarlier).
Les élus locaux sont là pour nettoyer le caca fait, déposé dans notre écuelle.
Honneur à nos élus de proximité, honneur aux « dames pipi » de la République.
Car d’en haut toujours, tombe cette antienne, partout répétée : Il faut faire des économies, il faut baisser l’impôt !
Ah oui ? Lequel ? Et au profit de qui ?
A suivre
Serge Menini
"Liberté, liberté chérie, combats avec tes défenseurs"
Chantait, en ses couplets, « La Marseillaise ». L’invocation est claire. Que penser, à sa lumière, des panneaux d’information (photo), place Gerbert ? On nous filme, pour la bonne cause de notre sécurité. Sécurité renforcée par le fait qu’il a fallu taper notre immatriculation au parcmètre pour obtenir la liberté de stationner. Premier constat. Le deuxième, c’est que pour nous informer de notre droit d’accès aux images captées, on produit une belle faute d’orthographe. Police qui est du genre féminin, est donc municipale. Le masculin employé sur le panneau doit avoir un rapport avec la liberté « d’ortaugraffié ». Le panneau du dessous, par contre est plus sibyllin. Nos données « mac wifi » sont capturées en même temps que notre image. En traversant cette zone (c’est le cas de le dire), des éléments constitutifs de la vie privée : l'adresse mac pour "média accès control" (une adresse unique au monde), est « collectée » dans nos téléphones portables, dans nos tablettes. Elle est associée à notre faciès, que la caméra enregistre (mais pas encore à notre nom), à fin de servir le commerce. Est-ce au nom de la liberté d’entreprendre ? Peut-être, aussi, que cet espionnage laborieux participe à l’obtention du label « Ville prudente », qu’ambitionne d’obtenir Aurillac. On a liberté de s’y opposer en écrivant à un organisme privé (mais de quoi ? de liberté ?), pour obtenir un droit d’accès et de rectification des données capturées sans fin…
Je résume : On vous prend des trucs et des machins qui vous caractérisent sans vous demander votre avis, mais, on vous le dit. Et si, expressément, vous souhaitez vous y opposer, c’est à vous de faire (a posteriori) les démarches utiles et de recommencer à chaque fois...
Vous avez aussi le droit : de vous taire. De rester enfermé chez vous. De vous balader sans téléphone portable et gadgets de cet acabit, vêtu d'un pull à capuche.
C’est la liberté
Considérations : Serge Menini
Thiézac analyse les couts démocratiques : Votez Pimpin !
Il tousse un peu Jean-Pierre Fel, maire de Thiézac. Ça l’énerve un tantinet les panneaux électoraux vides, installés réglementairement sur la commune. Il sort la calculette et fait les comptes. Des panneaux, plus un forfait de 6 heures de travail des employés communaux, pour les commander, aller les chercher, les installer, les déposer après coup et les stocker. Le résultat de l’addition approche facile les 500 euros. 34 panneaux pour 3 affiches installées, donnent une idée du cout de la démocratie. Comme Testu aime étudier le microcosme pour décrire le macrocosme, on multiplie par 36 000 communes et on a vite des chiffres intéressants. D’autant qu’à Thiézac, il n’y a qu’un bureau de vote !
Propos recueillis par Serge Menini
Un cantalien illustre
Cocorico Magazine
Né à Carlat en 1945, Michel Four, est un peintre diplômé de l’école nationale des beaux arts de Paris.
Parisien ?
Il habite la capitale, mais vient se ressourcer aux creux des flancs du volcan qui lui est cher. Il expose et vend ses œuvres dans le monde entier. Nonobstant, il montre son travail ici notamment à Saint-Jacques-des-Blats (dont feu le maire, Jacques Frescal était son ami) et aussi en peignant pour l’église de Vic : « La crucifixion », un triptyque commandé sous la mandature de Louis-Jacques Liandier. L’artiste, enfin, tant bon vivant, préside l’association « Art, culture et gastronomie », sise au château de Salles. Sollicité par la mairie du 6ème arrondissement, il réalise récemment une commande d’immenses calicots (6 mètres par 1,40), sur le thème du cycle solaire. Tendus aux dix piliers, ils ornent l’église parisienne Saint Sulpice. Sur cette oeuvre, le poète Jean Orizet (grand prix de poésie de l’académie française), écrit un texte intitulé : « Dix mouvements pour un soleil ». De par l’indisponibilité temporaire de Notre Dame, tous les événements religieux importants sont délocalisés à Saint-Sulpice. Un énorme afflux de visiteurs (4000 rien que le jour de Pâques), s'y presse et admire, les toiles du plus cantalien des peintres parisiens. Malheur des uns, bonheur des autres dites-vous ?
Michel Four ! Pouvez-vous donner ici les grandes lignes de votre emploi du temps le 15 avril 2019 ?
(réponse dessinée, voir ci-dessus à droite)
Enquête : Serge Menini
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Un cartouche pour le
grand homme !
"Une région bien gérée c'est des économies pour tous"
Nous dit en gros, très, très gros caractères, sur 5 colonnes horizontales et 4 verticales, une page publicitaire, parue dans le quotidien "La Montagne" du 12 mai. En tête, le titre : "La Région Auvergne-Rhône-Alpes". En bas de page (plus petit, mais gros tout de même, faut bien remplir la page), l'info est étourdissante : "Depuis le premier janvier 2019, baisse de 20% de la taxe régionale sur les carburants".
Sans déconner ? 20% de baisse de la taxe régionale sur les carburants !!!
Comment dire du mal de Wauquiez après ça... Un homme si généreux, un si bon gestionnaire !
"Les politiques ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnait", aurait pu dire Audiard. Ça ose tout, y compris des fautes d’orthographe (car ce sont des économies pour tous, pas c'est des économies pour tous). La faute, est voulue par des "communicants", grassement payés pour nous faire prendre le doigt pour la lune (ou la vessie pour la lanterne). Elle fait « peuple », proche des gens, les « vrais gens ». Ceux qu'entre soi on méprise. Faut leur faire croire qu’on est comme eux. Pareils. Qu’ils votent par empathie, les gueux ! Quant à la baisse de 20% de la taxe régionale sur les carburants, elle représente moins de 10 cents d'économie par plein du carburant le plus cher. Moins de 5€20, chaque année, pour un plein par semaine. Symbolique ? Meu non ! Ça payera les 5 euros que notre sublime Macron a supprimés de l'APL pour les pauvres.
Faudrait-il encore, que les pauvres aient une bagnole et fassent un plein par semaine.
Ce que gère bien (ou mal si l'on en croit les sondages du moment), notre présidentiable maître, c'est sa communication. A l'échelle nationale, les journaux chantent sa gloire, au travers de la région AURA. Raté, Pharaon du Puy a beau s’effacer derrière son organisation pyramidale, son ambition sans limite dépasse. Et quand je dis les journaux, je ne dis pas leurs journalistes, mais leurs régies publicitaires (pauvrettes), bien contentes d’obtenir le soutien de ce gestionnaire en forme de mécène. Il y a aussi les panneaux que doivent accrocher les villes, les communes, les entrepreneurs, les paysans, sur le lieu d'arrivée de la manne saupoudrée du sommet de la pyramide. Des grands, des gros, des p’tits panneaux (voir photo), gratuits pour l’usager, mais pas pour tout le monde.
Alors ? Gestion ou gesticulation ? Pyramides ou mirages ? Et à quel prix notre grand gestionnaire communicant, restera t-il présidentiable ?
Cela ne nous regarde pas. En juin, point trop de foin.
Médisances : Jean-Paul Rommot
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Tout fout l'camp
Le pire reste toujours à venir !
Ah comme j'aurais aimé vous dire de bonnes nouvelles pour terminer cette page.
Raté
Il y a bien plus grave encore que tout ce qui précède. J'en reste effondré : Les vermicelles Supralta "cheveux d'ange" qui brillaient au firmament des pâtes
à potages ne sont plus. Vendue l'usine ! Passée de mains en mains, jusqu'à fermer en début d'année, pour quitter le pays. La célèbre machine à faire les vermicelles, les plus fins et les meilleurs du
monde (inventée, mise au point et fonctionnant depuis le 19ème siècle à Villemur-sur-Tarn), a été transportée en Espagne par ses nouveaux propriétaires.
Holà Hombre, vas a rehacerlo ?
Coup dur : Serge Menini
pierre mestries 11.08.2019 14:54
Les bras m'en tombent!!
Pierre TRIN 04.07.2019 19:19
Notre merveilleux président, nous dit que le peuple veut d’avantage de services publics..... Juste autant qu’avant me suffirait!!!!!!
danny 21.06.2019 07:32
Ont peu faire confiance a nos politiques nationaux et locaux pour accélérer la casse des services publics
aurelie gaillard 17.06.2019 09:17
Bonjour. Je recherche un de vos article de 2014, à propos de Saint-Victor (15150). Pour info, nous revotons dimanche .... Merci d'avance
Christine Sherman 07.06.2019 13:49
J'ai la vue qui baisse, mais il me semble qu'il y a une autre fôte sur le panneau du parking de la place Gerbert, à "suppression des donnés".
Serge Menini 10.06.2019 09:28
Merci chère lectrice de nous lire avec acuité et de nous aider ! Votre vue que vous pensiez basse reste perçante. Les fautes en effet se cumulent sur ce panneau
l'Idiot 03.06.2019 12:07
Voila Testu, t'es content ? T'as fait de la peine à Wauquiez et, il démissionne des républicains. On va l'avoir rien que pour nous, à plein temps. Ah Bravo !
Annick FABBI 03.06.2019 09:48
Ah Serge toujours un plaisir de te lire surtout un lundi matin après la revue de presse d'un grand grand wouïken au vert sans information :)
Commentaires
20.07 | 23:56
Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.
26.03 | 18:58
Tellement vrai, bien vu. Merci
10.03 | 15:54
Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...
09.03 | 12:23
Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...