Le SMOCE :
un mort vivant ?
Le Syndicat Mixte Ouest Cantal Environnement, plus connu sous son acronyme SMOCE , est (était) chargé de gérer les ordures ménagères de plus de la moitié de la population départementale. Regroupant les communautés de communes de la Châtaigneraie, Cére et Goul et la CABA, présidé par un homme de paille compostée façon Jacques Mézard, cet organisme s’est avéré incapable d’assurer sa mission.
Actuellement, les ordures ouest cantaliennes sont envoyées, par la route, dans la banlieue de Toulouse, à Montech, pour y être brulées, le scandaleux projet d'enfouissement à Branviel ayant fait long feu.
Le SMOCE va refaire parler dans les chaumières, des élus ont récemment donné le ton.
C’est la rentrée, « les affaires » continuent.
Lors du conseil communautaire mardi 11 à Vic-sur-Cère, plusieurs points d’achoppements ont ému l’assemblée.
Pompon, la gestion du néant avec une délibération, qui fait grincer pas mal de dents : Le SMOCE. Par mesure d’économie, cet organisme va disparaître au 31 décembre 2018. Chaque communauté de communes, prenant sa part des attributions passées du «machin», au prorata du nombre de ces habitants (5000 sur 80 000 pour Cère et Goul). Les communautés de communes devant toutes se prononcer, cette délibération, à priori sans surprise, était donc à l’ordre du jour.
Dans le paquet, un alinéa enflamme les débats.
Si le SMOCE, mis en sommeil devient une coquille vide (Les salariés sont embauchés par les trois communautés concernées), la structure continue d’exister virtuellement pour des raisons administratives, jusqu’aux prochaines élections municipales. A sa tête, reste le président (Jean-Pierre Dabernat, maire de Saint-Paul des Landes), pour éventuellement signer des documents en cours ou à venir. Jusque là rien que de très banal. Pourtant il est prévu qu’il conserve jusqu’en 2020 ses indemnités de fonction… Une paille, 1200 euros mensuel ! Pas mal pour gérer le vide.
Il parait (c’est en tout cas l’explication qu’en donne Michel Albisson président de Cère et Goul), que cette somme est versée en reconnaissance des services rendus, lors de l’affaire « Branviel » où le pauvre maire serait monté au front et aurait, souffert les manifestations des opposants au projet d’enfouissement des ordures.
Serge Menini.
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Que nous dit cette affaire
SMOCE / DABERNAT ?
Avant toute chose, tout est possible, tout est permis à ceux qui ont franchi l’obstacle électoral. Alors là, ils y vont ; pas la peine de se gêner. N’entend-on pas, pour peu qu’on l’y pousse, le concert des médiocres affirmer sans détour : « Y zont ben raison, j’serai à leur place, j’en f’rai autant ! » Ainsi, trop d'élus aux manettes ne se gênent pas et deviennent agressifs quand on leur pose des questions. Un rien scandalisés, ils répondent : « Et alors ? … ça ne vous regarde pas ! ... » Et pourtant si : sur ce sujet, voir et revoir certains articles de la Constitution (mère) de 1789 :
article 14 : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. »
article 15 : « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. »
C’est pourquoi, de notre côté, nous n’hésitons pas à rendre public ce qui ne devrait jamais cesser de l’être.
Et pourquoi donc, dans l’esprit du peuple parfaitement écoeuré, se retrouve le sel de ce mot bien connu de RIVAROL : « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir » ? Encore une fois : Comment voulez-vous que ça marche ?
* Pour mémoire, l’un des aspects du dossier ne nous avait pas échappé. Voir cet extrait de la mise à jour de TESTU du 9.11.2016 :
« Pendant l’inimaginable feuilleton du projet d’enfouissement des ordures ménagères à Branviel, JPD soutenait J. Mézard coûte que coûte. Des centaines de milliers d’euros de frais d’études et de frais d’avocats ont été dépensés pour rien, Branviel restera ce qu’elle est : une forêt d’accueil pour les habitants du bassin d’Aurillac. »
j.c.m.
peter 16.11.2018 07:35
Y dit "Merci" le Dabernatounet!!
l'idiot 19.09.2018 11:37
Aie aie aie ferme ta bouche Testu, tu en dis trop... Tu vas nous en énerver plus d'un. Les heureux élus peuvent aussi refuser ces "émoluments" !
Schaff Jean Louis 19.09.2018 09:52
le volume des déchets avait été très mal évalué par les élus. Le COLSEB par son action a protégé la biodiversité fait évité en sus des dépenses inconscientes.
Commentaires
20.07 | 23:56
Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.
26.03 | 18:58
Tellement vrai, bien vu. Merci
10.03 | 15:54
Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...
09.03 | 12:23
Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...