Le couple département région. Une affaire d'hommes... forts. Mais
les femmes résistent
Entorse à la volonté de Bruno grand mâle dominant Faure
Lors de l’assemblée générale du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), les femmes lui ont tordu le bras, au nom de la démocratie.
Le CAUE organisme investi d’une mission d’intérêt public, en charge d’aider les élus et tous les maîtres d’ouvrages, dans leurs choix architecturaux, est créé à l’initiative des responsables locaux. Il est présidé par un élu. Son financement vient de la taxe d’aménagement, que collecte et redistribue (à sa guise) le département.
Le 30 juillet, l’ordre du jour portait le remplacement de l’actuel président Stéphane Briand, maire d’Antignac.
Deux candidats sont pressentis. Ils ont toujours siégé assidûment au CAUE, connaissent son utilité et son fonctionnement. L’un Jean-Luc Lentier, ne souhaite pas prendre la charge (on va comprendre pourquoi), l’autre, Mireille Leymonie accepte de briguer les suffrages. Le nom d’un troisième, Gilles Combelle, est mis dans les tuyaux.
Au moment de passer au vote, plusieurs des membres présents s’aperçoivent que les jeux semblent faits. Au bout des SMS, Bruno tout puissant Faure, insiste pour que les votes se fassent en faveur de son candidat : Gilles Combelle, maire du Rouget, par ailleurs ancien directeur de la Communauté de communes du pays de Maurs (fusionnée depuis dans la Communauté de communes de la Chatâigneraie cantalienne). Que personne ne voit là un conflit d’intérêt. Or, cet homme providentiel et multi carte, n’a jamais siégé au CAUE. De plus, il est en vacances, donc dans l’incapacité de présenter une feuille de route aux membres du bureau.
Bronca dans la salle. Les femmes indignées (honneur à elles) arrivent à convaincre les hommes. A l’unanimité, le vote est reporté, mais bon, sans illusion. Comme le fait remarquer un élu : « Si on vote pas comme Faure le veut, il ne nous donnera pas de sous ! » Fine analyse qui dit tout sur le fonctionnement de la démocratie cantalienne et au-delà régionale.
Faut-il voir derrière la suggestion appuyée du primat Faure, d’installer « son » candidat aux commandes, une volonté de tout contrôler, lui qui administre déjà en son fief du conseil général, le machin « Cantal ingénierie et territoire » en charge « d’aider » les élus dans la réalisation de leurs projet ?
Autre signe, le Conseil d’administration (avec le vote reporté), se tiendra le 23 septembre. Il était prévu à 9H30. Il a été avancé à 8H30 pour la bonne raison que Bruno chef suprême Faure désire faire une intervention orale…
Or, chacun sait depuis Freud, ce qui en psychanalyse succède au stade oral. Bonne chance aux heureux élus !
Avec ce nouveau Conseil départemental, on est bien parti pour continuer la gestion clanique et partisane qui a mené le département au bord du gouffre où il se trouve.
Ne reste plus qu’à faire un grand pas en avant !
Serge Menini
René Pagis revient sur les sénatoriales et ses coups tordus
A propos de justice, Il raconte comment il a gagné un pari
Quand on repense à ce candidat aux sénatoriales un peu naïf qui parcourait voilà juste un an son « beau Cantal » avec l’énergie d’un jeune prétendant, on ne peut s’empêcher de sourire. Et pourtant…. !
Cantalien depuis plusieurs générations, formé au moule exigeant de la ruralité auvergnate, incapable de couper les cheveux en quatre, ce débutant en politique prenant son rôle au sérieux, confiant dans les paroles de ses instigateurs, eut à cœur de visiter la quasi-totalité des 246 maires du département. Convaincu, il se fit convaincant, et ici et là, éveilla quelque intérêt au point de réunir sans grand appui local depuis de désastreuses municipales à gauche plus de cent voix au premier tour. L’étonnement général passé on lui expliqua que la fête était finie, qu’il fallait maintenant s’effacer… !
Un jour peut-être on lui expliquera, mais avant qu’on ne l’y reprenne… les règles de ce jeu curieux et cynique qui vous amène à dire des choses avant de se disposer à faire le contraire.
Un an après, on est en droit de s’interroger. Qu’a donc pu dire ce néo-candidat à tous ces maires aguerris, souvent résignés mais formidablement accueillants ? Émerveillé par la beauté d’un département qu’il croyait connaître, il décuplait d’enthousiasme au risque souvent de trop parler et insuffisamment écouter.
Après avoir rappelé son enfance au milieu des vaches, son appartenance à une lignée d’agriculteurs il évoquait pèle mêle, comme ses collègues l’importance d’une agriculture trop entraînée vers le productivisme par des générations de responsables syndicaux aujourd’hui repentis, la nécessité de revenir aux labels, aux terroirs et au savoir faire, il évoquait l’urgence d’un accueil touristique proche de l’agriculture par des activités mixtes de tourisme à la ferme, il regrettait en ce mois d’août post confinement des structures d’accueil insuffisantes, l’état d’un réseau routier quasi-unique en France où la priorité semblait l’enclavement du département. Bref ! Il balayait à peu prés les mêmes sujets que ses concurrents mais il se singularisait aussi en rappelant son état de magistrat honoraire et s’étonnait lui même en notant la surprise et l’intérêt des édiles l’écoutant regretter l’état miséreux de la justice en France et les conséquences de cette paupérisation sur les justiciables cantaliens.
Combien de fois a-t-il, après avoir rappelé le rôle d’un procureur à la tête d’un département, asséné cette prédiction funeste :
« Monsieur le Maire, le procureur du Cantal vient d’être muté, je vous parie qu’il ne sera pas remplacé avant un an ! Je vous assure que si je devais devenir sénateur, je ne laisserai pas un mois de répit au Garde des Sceaux, il m’entendrait !»
Un an après quasiment jour pour jour, un nouveau procureur arrive à Aurillac. Un an sans procureur ! Le Cantal, notre beau Cantal, n’a pas particulièrement préoccupé les hautes instances de l’état, cette situation n’a pas non plus soulevé l’ire des parlementaires et autres élus influents du département. Certains ont juste soulevé un cil et dit leur déception… lors d’un article de La Montagne qui a, avec lucidité, soulevé cette anomalie au printemps !
Notre candidat atypique n’a pas été élu, ses protestations auraient-elles fait plier le ministre de la Justice ? Nous ne le saurons jamais.
Ainsi va la vie, notre Cantal est beau, mais qui s’en soucie ?
René Pagis
Avant
Après
Pendant
Ce mois ci, l’homme et ses ordures.
Les poubelles, depuis le préfet du même nom (et avant), posent un problème à l’humanité.
Aujourd’hui dans nos bourg et cités, les boueux, nobles professionnels dont on a pu mesurer l’indispensable présence lors des confinements successifs, (en tout cas moins onéreux et bien plus utiles que les conseillers en communication de toutes espèces) dégagent et nettoient les rues.
Le citoyen peut aussi amener ses « recyclables » aux points d’apport volontaire. Pour les gravats, les cartons, les objets lourds, les machines hors d’usage, les huiles, peintures et poisons divers, il existe la déchetterie inter-communale, où tout un chacun peut se débarrasser (ici gratuitement pour les particuliers) du superflu, pudiquement appelé, encombrants.
Mais non, l’humain (bestiole nuisible et envahissante), en plus que de se plaindre en permanence, se débarrasse partout des saloperies qui l’ont un temps aidé à satisfaire sa frénésie de con-sommation.
Petits exemples locaux :
-Les points « d’apports volontaires », saturés de dépôts illégaux tout autour.
-Des sacs contenant des rogatons et emballages de « bouffe rapide » abandonnés en bord de route.
- Mais encore, la route qui mène à Séverac, sur les hauteurs de Polminhac, traverse un petit bois idyllique dont la pente en contre bas, sert régulièrement de dépotoir.
« Oui mais à la déchetterie ils prennent pas les pneus, ni les plaques amiantées », assume l’intellectuel de base, ajoutant « et puis c’est mal foutu, des fois on fait la queue, il n’y a pas assez de place ».
La mairie polminhacoise dans sa grande naïveté optimiste à installé des panneaux « défense de déposer des ordures ».
Sitôt en place, aussitôt démontés et jetés. Un randonneur les retrouve au hasard d’une balade. La mairie les repose illico. Trois jours après, ils se retrouvent tagués, de peinture noire.
Ces actes sont-ils le coup d’un justicier épris de liberté, comme on en croise aujourd’hui tant et plus sur les réseaux ? Vous pouvez suggérer d’autres réponses dans les « commentaires »
Jean-Paul Rommot
Les cruciverbistes sont confrontés (pour un mot de trois lettres) à ces définitions : infertile – aride – inculte – peu fréquenté – chaud dedans - et d’autres encore, dont la solution : ERG nomme un désert de sable.
Le centre commercial la Sablière (si bien nommé) deviendra-t-il ce grand ERG cantalien que le monde va nous envier ?
Parti d’une idée lumineuse du siècle dernier, ce centre commercial, n’a connu que déboires, oppositions et recours. Aujourd'hui le monstre est sorti de terre, (en la couvrant de béton et goudron), inspirant la terreur aux commerçants et particulièrement à ceux du centre ville qui hurlent à l’assassinat du petit commerce.
Comme si les commerces du centre ville avaient besoin de cela pour disparaître. Eux dont les horaires d’ouverture et les prix, ne seront jamais à la hauteur de ceux proposés sur Internet.
Que trouve-t-on à « la Sablière » ?
Sensiblement les mêmes commerces et enseignes existant au niveau national et en ville, qui eux ont toutes raisons de craindre « Godzilla ».
Les mêmes « consommations à bas coût » proposant les mêmes saletés plastifiées fabriquées « hors Union européenne » (je reste polie) qui existent déjà en centre ville et en périphérie.Surement aussi les même vendeurs de téléphonie. Du coup le « consommateur » devient promeneur, errant pour regarder des biens, garantis 5 mn.
S’il possède trois sous, il pourra un jour, espérer s’en acheter un, jetable vite jeté.
Par contre, le client souhaitant faire réparer sa montre ou sa pendule. Celui désirant s’offrir une paire de chaussure de qualité. Celui souhaitant se vêtir confortablement sans jeter le lendemain ; celui attaché à une certaine idée de la bonne nourriture, ne désertera jamais les commerces du centre ville, dont certains, centenaires, ont fait la preuve de leur sérieux…
Dommage pour les courageux investisseurs qui ont engagé leur argent dans l’aventure de cette sablière, ce grand Erg ouvert du matin au soir !
Ingrid Aubon
On pasteurise le vin
L’autre jour, alors que je dégustais un verre de bon vin de Loire, j’ai dit à mon âne Martin -vous vous souvenez- celui qui s'étonnait de voir moins de traces d’avions dans le ciel, celui qui ne comprenait
toujours pas que l’homme qui tenant l’ours ou le loup au bout de son fusil ait peur d’un microscopique virus.
Je lui avais alors répondu que l’homme ne s’était pas créé
lui-même. Il est fragile et ferait mieux de s’en souvenir.
Je m’égare… « Martin, lui dis-je, ce vin a été pasteurisé. » Stupéfaction
de Martin : « Pasteurisé ? Ils ont tué les levures, les bactéries pour les remplacer par des ferments industriels ? » Il comprend vite, cet âne, je lui réponds :
« Non, non, je blague, les viticulteurs aiment trop leur produit pour s’abaisser à pareille tromperie, qui d’ailleurs ne tromperait personne. Par contre, à mon grand regret, c’est ce que
l’on fait concernant certains fromages. »
Martin me répondit : « Cela m’intéresse moins, je ne mange pas de fromage. »
-« Et tu ne bois pas de vin non plus ! »
-« Le vin c’est différent, chaque vin a son goût j’imagine, son terroir, son rêve. Il faudrait que
je goûte, mais je n’ose pas, » avoue Martin.
-« Les fromages aussi avaient leur goût, leur terroir, leur authenticité mais la pasteurisation massacre la microflore thermosensible
spécifique, détruit leur origine et leur goût liés au terroir.
Par contre, certains fromages sont fabriqués dans le respect des règles de l’art. Ce sont des AOP ( Baufort,
Comté, Roquefort, Brie de Meaux, Camembert de Normandie…). D’autres n’ont pas voulu ou su s’adapter. Ils ont permis la pasteurisation. Je ne te citerai aucun nom, Martin, mais c’est ainsi.
Le consommateur ne s’y trompe pas, il préfère le fromage d’Appellation d’Origine Protégée fait avec du bon lait cru non-délocalisable, ancré au terroir.
Voyant bailler Martin, je conclus. Il n’existe pas de vin pasteurisé. Imagine-t-on du champagne pasteurisé, comme dirait Monsieur Fillon ?
La pasteurisation a permis l’industrialisation
massive de certaines fabrications avec l’aval et l’encouragement des instances politiques et agricoles. Martin, il faut bien que le consommateur consomme, quoiqu’il en coûte, comme le dit notre Président (comme la marque). Allez,
continue de brouter la bonne herbe garantie sans azote ajouté, avec juste en surface un peu de dioxine. Mais ça, Martin, c’est une autre histoire.
Michel Verniole
Romega 06.09.2021 09:08
Côte déchetterie, celle de Maurs vaut son pesant de cacahuètes (non triées) !
Commentaires
20.07 | 23:56
Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.
26.03 | 18:58
Tellement vrai, bien vu. Merci
10.03 | 15:54
Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...
09.03 | 12:23
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