Le miracle de la fibre

Sommaire

Economies encore

Comment la fibre irrigue nos campagnes ? Pour faire quoi ? Qui la pose ? Souterrain ou aérien ? Quelques pistes de réflexion.

Gagner moins pour payer plus. pourquoi des retraités voient baisser leur pension

L'espoir fait vivre. Marchander ses soins au CMC

la confédération paysanne interpelle le préfet

Les chroniques de l'Âne (florilège)

Mardi 21 septembre 2021. Camions à l'arrêt devant le cimetière. La fibre sera t-elle enterrée ?

Au départ il était prévu que la fibre passe sous terre. Finalement et sans concertation avec les communes, elle est souvent aérienne et sera comme les lignes téléphoniques, soumises aux aléas climatiques. 

L'anarchie des travaux en cours a contraint Philippe un jour je serai président Mourgues, maire de Thiézac, à stopper temporairement les travaux. Les poteaux se rajoutaient aux poteaux en place et dans certains hameaux où des  efforts avaient été fait par la commune pour enfouir les réseaux, les monstres venaient à nouveau polluer le paysage.

Heureusement le sénateur Stéphane maitre du monde Sautarel est venu rencontrer le maire de Thiézac et aussi la maire de Saint-Jacques-des-Blats à propos d'une classe qui allait fermer à l'école... Ils ont donc pu lui soumettre en plus, le problème fibroscopique.

Efficace le gars ! La classe à bien été supprimée.

Poteaux venus d'Italie et travailleurs du Maghreb

Mais au fait, qui installe la fibre ?

Cette mission incombe en majorité à Orange (26 % État).

A Thiézac, et à Saint-Jacques-des-Blats, l’entreprise a confié les travaux à Eiffage (privé), qui sous traite en cascade. Et qui voit-on sur les chantiers ? Des « travailleurs détachés ». En l’occurrence des êtres humains venus du Maroc, modernes esclaves qui bossent dans la pluie et le vent, pressés qu’ils sont de remplir leur mission, pour faire vivre leur famille. Ces hommes là sont sûrement très très bien payés, protégés par des conventions collectives, avec mutuelles offertes, heures supplémentaires, protections, retraites, etc. Orange est une entreprise humaine, soucieuse de ses salariés.

Ah, ils ne sont pas salariés d’Orange... D’Eiffage alors ? Non.

Hé bien tant pis pour eux.

Comme dirait Zemmour, Le Pen ou Pécresse, « en plus de nous grand remplacer », il ne faudrait pas que les étrangers s’enrichissent à nos dépens.

C'est beau !

Pourvu que les branches tiennent bons!

Economies ou choix esthétique ?

A Saint-Jacques-des-Blats, la fibre souterraine jaillit du sol au pied d’un joli poteau en plastique, pour rejoindre une maison. De l’avis du propriétaire, elle pouvait rester enfouie, traverser sous la route 50 mètres plus loin et alimenter son domicile.

Sur la route de Ferval, les poteaux sont installés sous et entre les arbres. Comme les arbres vont grandir et pas les poteaux, dans quelques années, les branches abriteront la fibre de leur ombre...

Mais le bénéfice engrangé par les boites qui sous traitent ou qui posent n’est rien comparé aux économies que la fibre va permettre de réaliser, en supprimant tous ces fainéants (c’est bien connu) de fonctionnaires.

A lui seul, le citoyen les remplace.

Il déclare, paye (tout et le reste), depuis son ordinateur personnel. Il imprime (mais pas trop, pour sauver les arbres), ses feuilles d’impôts, ses déclarations diverses, variées, obligatoires (et de plus en plus nombreuses), mais aussi ses correspondances, ses réclamations, auxquelles répondent des robots à rendre fou le plus calme d’entre nous.

La fibre miraculeuse, supplantera bientôt le médecin de famille, avantageusement remplacé par une machine installée dans la pharmacie du coin (s’il en reste), ou dans la maison « France service ».

Là on atteint (pour l’instant) le summum de l’économie. Dans les maisons France service, les illectronistes (ces gens qui ne savent pas, ou ne peuvent pas utiliser un ordinateur), bénéficient des conseils avisés, juridiques sinon judicieux, de la postière ou de l’épicière (en matières d’impôts, d’obligations, de prestations sociales, de droits ou de devoirs)…

En fait, non, les cafetiers ne veulent pas de la maison France service, ils ont d'autres problèmes à régler

Finalement les maisons France service (si mal nommées) devraient loger au bistrot. Je sais des comptoirs où règnent en maître, des spécialistes ultra qualifiés (depuis la virologie jusqu’à la sélection des joueurs de foot).

Serge Menini

La réponse aux baisses constatées est dans ce barème fiscal (de référence)

Gagner moins pour payer plus

Testu est interrogé par des lecteurs à propos de pensions de retraites en baissent, sans avis préalable ni explications des caisses.

Ginette* (1.5 parts) retraitée de la fonction publique, voit sa pension (1650€ avant) chuter de 45 euros mensuels.

Personne (même à la maison France service) n’ayant pu lui donner d’explications, Ginette* s’est tournée vers les « politiques » : Le député « Bony », les sénateurs Sautarel et Delcros, et le président départemental, Faure. Tous ont bien promis d’y regarder de près, sans suite à ce jour. Désespérée, elle a écrit avec humilité à la présidence de la République. Les services ont promis (eux aussi) de lui apporter une réponse, qu’elle attend encore.

René* (2 parts) retraité de l’artisanat, a vu baisser sa pension (1540€ avant) d’environ 50 euros par mois à partir de février 2022. Lui non plus ne comprend pas.

Il n’écrira pas aux « politiques », car il dit que les députés et sénateurs, ne savent même pas la plupart du temps, ce qu’il en est des lois qu’ils adoptent par logique de parti ou d’appareil et que nous subissons.

Testu a cherché une réponse

Ces baisses sont dues à la création (après les manifs gilets jaunes), de tranches supplémentaires du « revenu fiscal de référence », qui n’a rien à voir avec le revenu imposable, mais qui implique dans ces deux cas, une cotisation à la CSG.  

Comme l’artisan a récemment épousé sa concubine, son revenu fiscal de référence a changé (mais pas ses revenus). Il est donc maintenant assujetti à un prélèvement. Quant à la fonctionnaire, c’est une augmentation minime et mécanique de sa pension, qui l’a fait basculer dans la tranche taxable.

Pour en rajouter une couche, les complémentaires santé des retraités, ne sont pas déductibles des revenus, comme l’étaient les cotisations sociales du temps où ils travaillaient.

Avec ces innovations perfides et du fait que la CSG n’est (en partie), pas déductible, Ginette*, René* et pleins d’autres, se voient gratifiés d’un revenu imposable supérieur, entrant aujourd’hui dans l’ère du gagner moins pour payer plus.

Mais de quoi se plaignent ces ingrats ?

N’ont-il pas reçu 100€ de gratification complémentaire en février ?

*Les prénoms ont été changés

Jean-Paul Rommot

L’espoir fait vivre, mais faut pas être pressé

Une lectrice devait faire effectuer un examen particulier. Son médecin traitant lui conseille le centre médico-chirurgical (CMC) d’Aurillac. Docile la patiente s’y rend.

Elle en est "revenue"

Elle nous fait parvenir 3 devis concernant des dépassements d’honoraires, pratiqués par l’un des médecins du CMC (installé en libéral). Dans les 3 cas (sur les devis), le reste à charge affiché est de zéro.

Sauf que la mutuelle de la dame refuse de prendre en charge la prestation « complément de notoriété » de 464,57 €. Refus de la patiente et deuxième devis avec le même « complément de notoriété », mais à 325,20 €. Refus de la mutuelle et de la dame. Troisième devis, à vérifier auprès de la mutuelle), où le complément de notoriété passe à 232,28 €. Cette proposition s’accompagne d’une lettre se terminant par :

« j'en ai parlé avec le docteur, vous êtes libre de choisir de faire cet examen, ou pas ».

Échaudée mais inquiète pour sa santé, la dame s’est transportée à Clermont Fd, dans une clinique du même groupe financier. Là, le praticien s’est adapté à sa mutuelle et d’entrée, le reste à charge zéro a été respecté.

Que nous dit cette histoire. Simplement que des professionnels de santé s’engraissent sur le dos des complémentaires, faute de pouvoir faire payer la sécu… Que fait le Conseil de l'ordre ? Rien, tout est légal.

Cela est d’autant plus dommage, que l’examen en question aurait pu être réalisé à l’hôpital public, qui lui, ne pratique pas les « dépassements d’honoraires ». Mais le privé, c’est tellement mieux. Et si économique !

Jean-Paul Rommot

"C'qui prouve qu'en protestant, tant qu'il est encore temps, on peut finir par obtenir des ménag'ments" (B. Vian)

La "Conf" n'aime pas qu'on la bassine

De G à droite : Alain Boudou agriculteur, Stéphane Malroux éleveur, Mathieu Goubin animateur "conf", Philippe Peschard agriculteur

Très remonté contre les propos tenus par le préfet, qui souhaite "couper certains extrèmes", des représentants de la confédération paysanne sont venus devant la préfecture lui dire qu'ils sont d'accord, mais "qu'il ne faudrait pas se tromper de bout en coupant"

A l'origine, lors d'un rassemblement de protestation à Cramchaban (17), des manifestants (sûrement les dangereux extrémistes qu'abhore Serge c'est moi qui commande Castel), avaient démonté l'une des pompes destinée à alimenter une "bassine", ces méga réservoirs crées en région de plaine et remplies d'après les protestataires, par de l'eau puisée dans la nappe phéatique, pour être ensuite stockée en plein air où elle s'évapore tranquillement jusqu'à son usage...

Ce qui revient à privatiser un bien commun au profit de quelques utilisateurs

Sans être directement concernée la FDSEA Cantal a voté une motion de soutien à ses collègues de Charente-Maritime. De plus un article de presse et la chambre d'agriculture ont mis en cause la "Conf" du Cantal, ce qui a un peu "énervé" ses membres, qui, devant la Préfecture, tenaient à "rétablir la vérité" et ne veulent pas passer pour "des casseurs ou des anti-tout".

Pour info, le dernier jugement concernant la bassine de Cramchaban et 4 autres datant du mois de juin 2018, dit ceci "L'arrêté du 24 avril 2015, par lequel, le préfet de Charente-Maritime a autorisé l'ASAI des Roches à créer 5 réserves de substitution et à les remplir par prélévement sur le bassin du Mignon est annulé." Il fait suite à 5 autres condamnations et a été appuyé par un rapport de la Commission d'enquête diligenté suite à l'appel de ce jugement et rendu le 4 novembre 2021.

Ho là ! Qui sont les extrémistes et où doit-on couper ?

Une délégation des cantalous se rendra à la prochaine mobilisation en Charente-Maritime prévue les 25/26/27 mars prochains

Les chroniques de l'Âne

Marguerite a le blues

Me promenant l’autre jour avec Martin, mon âne, mon compagnon, vous savez, celui qui parle, qui raisonne, qui doute.
- « Dis, Bipède, les traces quadrillent à nouveau le ciel ! Vous n’avez plus peur de ce méchant petit virus ? »
« -Martin, ça y est, l’humanité est sauvée. Nous sommes intelligents et malins, nous l’avons bien eu. Nos chercheurs ont créé une image, un miroir aux alouettes pour tromper notre système immunitaire qui a tout de suite réagi en mettant en place des anticorps qui nous protègent contre ce satané virus. Nous avons gagné, Martin ! »
Martin hoche la tête :  « Aucun doute, vous êtes très intelligents. J’ai discuté avec Marguerite. »
-« Marguerite, la vache fière de sa belle robe acajou, de ses cornes, de son lait à nul autre pareil ? »
Martin me répond : «  oui, Marguerite, elle broie du noir, justement à propos de son lait à nul autre pareil. Son maître, Monsieur François, est très amer. Il a lu sur le journal La Montagne du 30/09/21 que son lait a été payé en moyenne 35 centimes le litre et qu’en même temps (comme dirait l’autre) dans la région du Comté 68 centimes le litre… presque le double.
Marguerite est vexée, elle menace de garder son lait pour son petit veau. Mr François va certainement l’écouter. Tant mieux pour le veau.
-« Martin, cela fait des dizaines d’années que c’est ainsi. Des millions d’Euros ont été confisqués à nos paysans cantalous, sans que personne parmi les instances départementales, politiques ou agricoles ne s’en émeuvent. Tout le monde semble s’accommoder de cela, c’est ainsi.
Dans un département de montagne où règnent 5 AOP : Bleu d’Auvergne, St Nectaire, Fourme d’Ambert, Cantal et Salers, le lait est payé deux fois moins que dans la région du Comté ».
-« Bipède, il faudrait proposer à Marguerite d’aller paître dans les montagnes du Jura. Elle ne serait pas trop dépaysée et fière de la valeur reconnue de son lait. »
-« Martin, dans ce département, les producteurs de lait, il y a des dizaines d’années, ne se sont pas pris en main. Ils ont fait confiance au syndicat agricole majoritaire, au CIF, à la Chambre d’Agriculture… Ils ont refusé d’élaborer un cahier des charges qui aurait mis à l’abri des prédateurs les fromages AOP du Cantal. 80% du lait du département est ramassé par 2 grandes entreprises multinationales qui privilégient évidemment leurs produits de marques.
Toute une filiière est à reconstruire, le producteur de lait auvergnat doit être de nouveau maître chez lui, récolter enfin le fruit de son travail. »
« Bipède, le chemin sera très long, il n’est même pas entamé et la vie d’une vache est de plus en plus courte. Marguerite va sûrement allaiter son veau. »

Ainsi va la vie dans ce beau département…

Michel Verniole

L'amour aux temps de la Covid

Il y avait la syphilis appelé (en France) mal de Naples et ailleurs mal français. La blennorragie et ses gonocoques, l’herpès, les champignons, les papillomas virus, le SIDA et bien d’autres infections sexuellement transmissibles.

Pour « attraper » ces saletés, il fallait un contact plus que rapproché ; intime.
Aujourd’hui, avec la Covid, plus besoin d’échanger des fluides corporels, dans un lit ou ailleurs, pour se transmettre les miasmes contaminants.

Le simple fait de flirter, voire de se parler en direct, présente un danger mortel.

L’avenir de l’amour et des relations sociales, sera-t-il virtuel ? Par procuration ? Par drones ou hologrammes interposés ? Et la reproduction ? Finis les contacts sexués. Vives les futurs ventres artificiels, plus fiables que la location d’utérus pauvres (GPA).

Bienvenu dans le merveilleux monde d’après.

Bienvenu dans le « métavers ».

Ingrid Aubon

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...