En cadeau, des mots pour vous le dire.

Sommaire

de cette (trop longue ?) mise à jour :

Mieux connaître Philippe Matière (interview par Serge Menini).

Quand la communication met la démocratie en danger (les pseudos 100 euros du SMIC, B.B.).

Voyage en absurdie (quand un "expert" vient "endormir" les conseillers communautaires, J.C.M.).

Mairie d'Aurillac : nouvelle tentative d'enfumage fiscal (la hausse des impôts locaux, ce n'est pas l'État, B.B.).

Mon journal pendant la drôle de révolution (3ème épisode, J.C.M.).

Le blouson rouge n'imprime pas (déboire de Laurent Wauquiez, y compris pour la sécurité des lycéens, B.B.).

La fin des privilèges (en Cère et Goul, gérer l'eau potable et l'assainissement en respectant les normes va changer les habitudes, S.M.)

Barraminothérapie (3/4 : Germain s'est défoulé en montagne, retour en ville, S.M.). 

Cliquez pour agrandir. Philippe Matière, une des personnalités économiques les plus connues du département.

Mieux connaître Philippe Matière

Le 5 octobre (avant les premières manifs des « gilets jaunes »), nous avons rencontré un chef d’entreprise : Philippe Matière. L’homme nous reçoit à Raulhac, dont il est le maire.

Testu : En préambule, Philippe Matière, d’où venez-vous ?

Philippe Matière : Mais d’ici ! On se rencontre, sur la terre de mes origines. J’y suis arrivé j’avais dix jours. J’en suis reparti, après mon bac, pour continuer mes études en prépa puis en école de commerce. A Paris d’abord, puis à Lille. Ensuite j’ai effectué mes obligations militaires, comme officier, dans les Transmissions, puis je suis entré chez Matière. C’était à la fois un devoir, mais aussi une chance extraordinaire. Le devoir de venir aider ceux qui, avant moi, avaient contribués à faire ce qu’était Matière. La chance d’intégrer une entreprise existante, une aubaine par rapport à ceux qui doivent démarrer de zéro. Je suis arrivé au moment où Marcel Matière avait imaginé un concept d’ouvrages en béton armé préfabriqué. J’ai participé au développement de cette idée, à la diversification de l’entreprise et à l’ouverture de nouveaux marchés.

Testu : Comment avez-vous diversifié ?

P.M. : De 1984 à 1993, nous avons travaillé sur les ouvrages en béton, des petits, puis des plus gros ! Très vite, sur ce marché, nous avons eu des soucis avec des groupes qui essayaient de nous copier, voire de nous contrefaire. Avec mon père on s’est dit qu’il fallait absolument se lancer dans autre chose, pour échapper à cette situation dont on sentait qu’elle pouvait mal tourner. L’idée a été de reprendre l’entreprise Larive, qui faisait des constructions métalliques à Bagnac-sur-Célé, pour la transformer en usine de ponts métalliques. Cela a été mon travail de toute la fin des années 90, avec une grosse partie de prospection. Le marché de la France métropolitaine étant saturé, on a d’abord travaillé dans les départements et territoires d’Outre mer, puis petit à petit, on s’est lancé vers les pays étrangers. En Europe, en Afrique du Nord et de l’Ouest. C’est au début des années 2000, que nous avons crée « Unibridge »®, un concept de pont modulaire. Nous avons accéléré nos exportations. Cette sortie vers l’étranger s’est faite d’autant plus naturellement, que l’on avait vendu des licences pour nos ouvrages bétons. Quand il s’est agit de ponts métalliques, on a alors vendu des produits finis. Parce que le béton est trop lourd pour être transporté loin, alors que valeur ajoutée du métal permet d’absorber les coûts de transport.

 Testu : Au niveau transport, Bagnac  semble aussi enclavé qu’Arpajon ?

P.M. : Nos ponts modulaires ont été conçus pour être transporté en containers, système de transport le plus économique qui soit. Il y a vraiment eu une démarche d’industrialisation, d’optimisation du transport et cela nous a donné la possibilité de travailler dans des pays beaucoup plus lointain que ce que nous aurions pu imaginer et ouvert l’accès à des marchés vraiment très importants.

Testu : Quelles sont les limites physiques à vos ponts

P.M. : La portée entre appuis ne peut pas excéder 60 mètres. Mais je vous rappelle que le pont est modulable, cela nous permet de rajouter autant de portées que l’on souhaite, à condition de respecter les espacements entre les appuis. Idem pour la largeur, il suffit de rajouter des poutres de liaison. Toutes ces facilités font l’intérêt du produit. Nous traversons les rivières ou les fleuves. Nous bâtissons en rase campagne, mais aussi en ville. Nous installons des ponts « toboggans », des ponts piétonniers, ou des ponts pour des autoroutes en élévation

Testu : Nous avons appris que vous aviez relocalisé le siège de l’entreprise, de Paris à Arpajon, au 1er janvier. Matière avait donc quitté le Cantal ?

P.M. : Effectivement, le siège social de l’entreprise vient de revenir dans le Cantal, d’où il n’aurait jamais du partir. Cette décision avait été prise en 1986, après une « engueulade » magistrale, entre Marcel, mon père et le maire de l’époque.

Testu : Mais alors, les taxes et les impôts générés par l’entreprise, sont allés enrichir Paris ?

P.M. : Ah non, les impôts se paient sur le lieu principal de l’activité, qui peut-être différent du siège social. La décision prise à l’époque avait surtout une valeur symbolique. Je suis persuadé qu’aujourd’hui, ni l’un ni l’autre des protagonistes ne se souvient des causes de cette dispute. Quoiqu’il en soit, l’entreprise n’a jamais « délocalisé » ses impôts…

Testu : Peut-on parler de votre chiffre d’affaire ?

P.M. : Bien sûr, 125 millions d’euros.

Testu : Possédez-vous d’autres usines de production hors du Cantal ?

P.M. : Les limites du développement dans le Cantal sont en partie, l’absence de main d’oeuvre qualifiée. C’est pour cela, qu’en plus et pas à la place, de nos usines d’Aurillac et de Bagnac, nous avons acquis d’autres usines. Dans les métiers du béton, nous avons à Brive une unité de production d’ouvrages en béton pré contraint. Nous avons aussi une « usine mobile », qui s’implante à la demande sur les gros chantiers en France ou à l’étranger. Dans le métier du métal, pour accroitre notre capacité de production au fur et à mesure qu’on développait de nouveaux produits, nous avons une usine de production métallique dans les Vosges et une au Creusot. Nous avons une usine en Belgique, près du port d’Anvers, qui nous donne accès au grand export et au transport par bateaux de type « VRAC ». Nous sommes aussi associé avec une entreprise indienne, afin de pouvoir accéder à ce marché, qui sinon serait intouchable à cause des droits de douane et enfin, nous sommes partenaire d’un sous traitant en Chine, mais les aciers employés, viennent de France.

Testu : Nous sommes partis loin ! Si on revenait dans le Cantal. Vivre et travailler dans le Cantal ?

P.M. : Pour moi toute cette aventure ne s’est pensée qu’au départ du Cantal. Quand l’entreprise Matière a essaimé, les premiers à être partis sont des cantaliens. Dans la plupart des pays où l’on travaille aujourd’hui, il y a des gens originaire du Cantal. Le cantalien a ceci de particulier qu’on dirait qu’il a dans ses chromosomes, le goût du voyage. C’est la grande tradition des bougnats. Le Cantal c’est la terre dont on est parti et ça ne se discute pas. Le seul écueil que l’on pourrait rencontrer, serait qu’il n’y ait plus d’avion. Plus d’avion pour se déplacer, mais aussi plus d’avion pour faire venir nos clients. Pour l’instant on fait visiter notre usine de Bagnac, parce que c’est la plus historique dans le métal et aussi celle qui a les activités les plus complètes. Quand on prend les clients à Paris pour les amener à Bagnac, on peut faire l’aller et retour dans la journée. Avec le TGV, on peut visiter notre usine du Creusot, dans la demi-journée. Tous les territoires ne sont pas égaux !  Si nous n’avions plus d’avion, nous ne pourrions plus amener ici nos clients. C’est pour ça que chaque fois que je suis interrogé sur la ligne du Cantal,  je dis toujours la même chose, la ligne est notre poumon et pour bien respirer, il faut des poumons en bon état, donc une ligne aérienne qui fonctionne.

Testu : Une ligne aérienne c’est quand même un peu élitiste comme moyen de transport. N’est ce pas réservé aux grosses entreprises ?

P.M. : Oui, mais les entreprises fournissent les emplois et les emplois sont le pouvoir d’achat… Puis en réservant un peu à l’avance, on peut voyager pour pas trop cher ! Et je vous le rappelle, en termes de voyage d’affaire, le raisonnement ne peut pas être le même. Si aujourd’hui il y a 30 000 passagers par an alors qu’on était à 14 000 il y a 15 ans, ce n’est pas le tarif qui a été déterminant. Peut-être la raréfaction de l’offre ferroviaire.

Testu : Que pensez-vous de la politique locale ?

P.M. : Le département a émergé avec les programmes ambitieux qui ont vu le jour dans les années 50/60/70 : « Le foyer cantalien », appelé le lotissement Chauvet. Combien de centaines de familles hébergées ici ? Le Lioran ! L’amélioration des infrastructures routières. Qui se souvient du temps qu’on mettait en 1975 pour faire Aurillac/Mauriac ou Aurillac/Montsalvy et je ne parle pas d’Aurillac/Raulhac. La première ligne aérienne initiée par la chambre de commerce, dont je me demande encore, comment elle a pu se retirer de son fonctionnement. Les entreprises qui à l’époque,  suivaient le mouvement  et les usines qui se sont construites : « LAFA », « Gilet », « Lyocentre », Sauvagnat, transformée par la volonté d’un seul homme, Raymond Lozano ! Et je ne suis pas en train de dire que ceux qui ont conduit le département dans les années qui ont suivi, ont été couards ou ont manqué d’ambition ! Je dis qu’on les a cantonnés, à un rôle de gestionnaire. L’État, à l’époque, leur a imposé des carcans administratifs, de la limitation d’endettement, du rigorisme administratif, on leur a foutu sur le dos l’aide sociale, on leur a foutu sur le dos, catastrophe des catastrophes, les services dont l’état ne voulait plus à commencer par la DDE. Ainsi, le Conseil général, devenu Conseil départemental, est passé de 300 personnes à plus de 1000, à son corps défendant, parce qu’il a récupéré tous ceux que d’autres corps administratifs, ne voulaient plus. Je le dis franchement, Besse et Descoeur ont été des gestionnaires hors pairs, car il faut voir tout ce qu’on leur a mis comme surpoids, à porter… Je pense qu’aujourd’hui il est temps qu’il y ait à nouveau de l’ambition, avec tout ce que permettent les nouvelles technologies de la communication et aussi ce que permettent les gens qui, ici, ont des idées et pourraient oser.

Testu : Vous voyez d’autres freins ?

P.M. : Je pense que le frein principal au développement du département, c’est l’accès qui est « à chier ». On peut considérer qu’il n’y a plus de train. L’avion, c’est indispensable pour les entreprises, mais il faut que tout le monde puisse en bénéficier. En tout cas, les semi-remorques qui amènent les matières premières et évacuent les marchandises, ne prennent pas l’avion. Ils arrivent pour l’instant par une route qui les oblige à traverser tous les villages entre Massiac et Aurillac. Est-ce raisonnable ? Et pense t-on que l’on pousse les locaux à se développer et les extérieurs à venir, quand on met aujourd’hui une demi- heure de plus pour faire Aurillac/Clermont, qu’il y a 20 ans. Quand je vais à Clermont, je pars à 4H30, parce que si j’ai la mauvaise idée d’arriver entre 7 et 8 heures, je mets une heure de plus pour rentrer dans Clermont. Et je ne parle pas des limitations de vitesse. Ramener le temps de trajet depuis Aurillac à l’autoroute, de 1H15 comme aujourd’hui à 45 mn, c’est vital si on veut qu’il reste un peu de monde économique dans notre département.

Pour faire le tunnel du Lioran il a été dépensé pratiquement cent million d’euros, pour faire 1515 mètres limités à 70 KM/H. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas le faire, je dis qu’il aurait fallu continuer l’effort.  Je ne suis pas politique, et je ne risque pas de l’être, mais s’il y a un dossier dans lequel il faut prendre les problèmes qui font du mal au Cantal, c’est l’accès…

Testu : Et le train, il passe bien à Bagnac ! Est-ce que vous l’utilisez pour vos ponts ? 

P.M. : Quand nous sommes arrivés à Bagnac, tout notre approvisionnement en tôles, arrivait par le train. Aujourd’hui on reçoit tout par camions et tout repart en camion. En 2007, la SNCF a coupé les embranchements pour des raisons qui lui sont propres. Il n’y a pas eu moyen de discuter. Ils ont refusé toutes nos propositions de faire arriver les marchandises demi-train complet. C’est vraiment dommage, car à Bagnac on pourrait tout recevoir par train et presque tout refaire partir de même. Pratiquement les deux tiers de notre production sont des ouvrages, qui partent en containers… Mais non, lorsque la décision fut prise, la discussion avec la SNCF a été une belle illustration de l’expression populaire « parler à un mur »….

Testu : Vous êtes maire de Raulhac, pourquoi avez-vous soutenu Emmanuel Macron ?

P.M. : Je suis effrayé de voir arriver des extrêmes en politique. Je ne suis pas encarté politiquement, mais je soutiens activement ce que fait Macron. Je pense que la seule politique actuelle raisonnable est celle de Macron. Il faut essayer de débloquer la société faire sauter cette situation folle dans laquelle on s’est trouvé pendant des décennies. Situation dans laquelle, il y aurait eu des intelligents au pouvoir et des crétins dans l’opposition ! Et du jour au lendemain les crétins devenaient intelligent et les intelligents des crétins…

Testu : vous n’aimez pas le manichéisme Gauche / Droite

P.M. : Je reconnais à Emanuel Macron, le mérite d’avoir fait sauter ce verrou là. Ensuite il faut revenir sur le mode de rémunération, fut-il en rémunération sociale, pour marquer la différence entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. Attention tout de même à bien différencier ceux qui ne travaillent pas parce qu’ils n’ont pas envie de travailler et ceux qui ne travaillent pas car ils sont vraiment dans la détresse qu’elle soit sociale ou professionnelle, parce que ça existe. Je pense qu’il faut augmenter les petits salaires plutôt que les aides sociales. C’est ce que j’essaie de faire modestement au niveau de mon entreprise. Parce qu’il y a quand même un état de souffrance des classes ouvrières ou des employés les moins bien rémunérés, qui est patent. Je pense qu’en terme de dignité il vaudrait mieux qu’une partie de la population, la moins rémunérée, touche moins d’aides et plus de salaire. Ce serait plus digne pour eux et aussi plus digne pour ceux qui les emploient.

Ce n’est pas une augmentation du SMIC qui révolutionnera le montant total des salaires payé par une entreprise. Par contre ça participe au moral des gens, ça libère leur énergie, ça les rend plus indépendants et je pense que c’est le sens de l’histoire… Je pense aussi que les heures supplémentaires défiscalisées c’était une très bonne chose, il faut voir comment les gens ont mal réagi à leur suppression et ce qui advenu de celui qui les a supprimées…

S’il n’y avait qu’une seule raison de soutenir Emmanuel Macron, pour l’instant, je dis pour l’instant, car il peut y avoir l’émergence d’un autre homme politique dans les semaines ou les mois à venir, c’est le rejet des extrêmes. Ce serait bien pour la démocratie, mais à ce jour, qui mettre à sa place ? Le Front National qui n’a changé que de nom ? Celui qui court après le Front National ? Ou celui qui ose dire, en place publique, que ce sont les allemands qui ont mis Hitler dehors ? (je pense qu’il y a beaucoup de gens qui comprendrons à qui je fais allusion). On fait comment ? Mieux vaut Macron que le chaos (pour mémoire, interview du 5 octobre 2018).

Testu : En tant que maire d’une petite commune, quel est votre plus grand regret ?

P.M. : La superposition des couches administratives. La Commune, la Communauté de communes, le Canton, le Département, la Région… Cherchez l’erreur ! Élu depuis 1989, j’ai vu se multiplier les échelons, mais pas l’efficacité. Je regrette aussi le manque d’appui technique ou plutôt la baisse de cet appui qui venait de la préfecture, c'est-à-dire de l’État.

Propos recueillis par Serge Menini

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Démocratie en danger...

Dans un premier temps, rédaction d’une liste de revendications que pourraient porter les « GILETS JAUNES ». Finalement, les griefs des manifestants sont connus, à quoi bon les redonner, tout le monde un tant soit peu sensé les maitrise déjà.

Suite au week-end médiatique qui nous a voulu quelques sorties de nos « journalistes de réputation nationale », proposition de réflexion sur le fond du comportement des marcheurs et de leurs complices médiatiques.

Petit Larousse, Petit Robert, Dictionnaire Littéraire Le Robert, Insee, Journal du Net… tout le monde est d’accord : le salaire, c’est la somme versée par l’employeur à ses employés en fonction d’un travail fourni.

Dans son énième mensonge à la nation toute entière, 23 millions de téléspectateurs le regardaient, Emmanuel 1er,  les yeux dans les yeux façon Cahuzac*, s’est permis d’annoncer : « le salaire d’un travailleur au SMIC augmentera de 100 euros sans qu’il en coute 1 euro de plus à l’employeur. » L’annonce semblait miraculeuse, elle s’avère triple arnaque.

Les 100 euros ne relèvent pas du salaire mais d’une prime d’activité dans le respect de certains critères : au moins 50% des smicards n’y auront pas droit... et pour tous, elle pourra être supprimée du jour au lendemain.

Les 100 euros ne seront pas pris en compte pour les pensions des futurs smicards retraités.

La collectivité nationale versera 100 euros aux innombrables smicards d’Amazone et autres boutiques alors que ces multinationales ne paient pas, ou si peu, leurs impôts en France.

Pour Ruquier, Cohen, Salamé, Apathie, Demoran, Barbier, Beytout, Toussaint… s’intéresser à ce type de remarques reviendrait à pinailler !

Gilles Le Gendre, qui se croit idéal depuis son élection comme guide des marcheurs à l’Assemblée, a osé reconnaitre une erreur : le gouvernement aurait été trop intelligent (pour être compris par les gueux que nous sommes ?).

Seule conclusion possible et raisonnable à la tentative jupitérienne de sortie de crise : la communication est à la politique ce que le diésel est à la planète, un poison… qui comme son nom l’indique empoisonne la démocratie au point de la mettre gravement en danger. 

*Frais annexes de l’ex banquier : vaisselle, train de vie officieux de son épouse, moquette, piscine, maquillage et maintenant cours de dramatisation visagère, c’est quand qu’il arrête ?  

B.B.

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VOYAGE EN ABSURDIE.

(De notre envoyé spécial à Montsalvy)

On sait comment les petits lions hardis de la technostructure s’acharnent depuis des décennies à détruire le pays dans ses fondements les plus primordiaux. Et comment le petit personnel politique, comme tétanisé, vit couché devant eux au moment de l’application de leurs plus récentes trouvailles. Combien de fois ne l’avons-nous pas relevé et dénoncé ici même.

« Dans quel état j’erre » – murmure le pays profond. L’excellent géographe Christophe Guilluy a magistralement décomposé le système qui nous oppresse. C’est clair, c’est simple (pas simpliste) ; De celui-ci, lisez « La France périphérique ». Collection Champ – FLAMMARION – 6€. Après, vous serez mieux armés pour tout comprendre. Cela permet aux Gilets Jaunes et à tous les citoyens sincères d’y retrouver ce qui leur reste de latin.

Alors, bon peuple qui néglige de te promener dans nos assemblées quand cela t’est possible, je vais tenter de te rapporter ce que je suis allé humer au Conseil communautaire de la Châtaigneraie réuni ce lundi 10 décembre à la Salle polyvalente de Montsalvy. Il est à saluer cette réalisation de belle facture, manifestement bien ficelée, qui honore le toujours chef-lieu de canton, n’en déplaise précisément aux zélateurs de la France des métropoles.

Se retrouvait sur place le ban et l’arrière-ban de l’armée mexicaine (70 conseillers et le pouce, rappelons-le). Tout l’effectif était de sortie. Outre l’ordre du jour courant, figurait au programme l’intervention d’ un envoyé spécial du Cabinet KLOPFER venu pour expliquer le fonctionnement d’un nouveau produit, la CLECT - (Commission locale d’évaluation des charges transférées). Tache ardue tant faire rentrer dans la tête des maires et de leurs adjoints les finesses d’une aussi minutieuse mécanique n’est pas chose aisée. Il est évident que l’on peut être un bon maire et ne pas biter grand-chose à ce type de nouveauté. C’est là ce que ne comprendront jamais les humoristes de la technostructure et leurs compères de la France en marche.

La CLECT. Comme toutes les communes ne payent pas la même chose pour le prix des services qui leur sont le plus souvent imposés, un peu de justice et d’amitié féconde partagées recommande de « lisser » (mot à la mode) les participations. Il y aura donc des comptes positifs pour les uns et des comptes négatifs pour d’autres. C’est alors que ça se complique. Cela se lit sur les visages, même sur celui du Président Michel T. qui doit à ce moment avoir le teint gris du Général Santana comptant ses morts aux abords du Fort Alamo (Mexique) au lendemain de la bataille. Ou quelque chose de comparable.

Heureusement, l’intervenant du Cabinet KLOPFER n’est pas chien et ne compte pas sa peine ; Il est gentil, aussi. Aucune interrogation écrite programmée, donc aucun risque de se faire repérer par son ignorance. Silence abyssal de rigueur, les Conseillers ont le bon goût de ne pas plastronner. D’autant plus que si Michel T. soi-même ne roule plus des mécaniques, c’est que ça ne doit pas être aisé à assimiler, alors … Au passage, une question tout de même, combien coûte à la Communauté le déplacement de monsieur l’Intervenant ? Il doit bien se promener par là des factures dont le bon peuple contribuable souhaiterait connaître les montants. Ce qui ne saurait faire de mal à quiconque. Ce n’est là qu’un avis.

Ce qui est désarmant dans cette affaire, c’est d’entendre le Spécialiste dire aux Maires que cela ne leur donnera pas plus de travail, loin s’en faut, tout étant dorénavant effectué au stade de la Communauté. Paroles qui font que Michel T. est à l’instant même tout requinqué et la bonne assemblée, rassurée. Comme cela s’applique à la très grande majorité des dossiers, on se demande ce qu’avec quoi dorénavant les Maires et leur Conseil vont devoir s’occuper, mis à part toutes les emmerderies de rigueur, à commencer par les querelles de voisinage, bon exemple. Misérables transformations que les émules du Petit Prince Président ont le culot de baptiser « réformes » quand il ne s’agit, réellement, que de « déconstructions » pures et simples de nos communes et de nos départements dont ils ont, à mots à peine voilés, programmé la disparition.

Aujourd’hui, si l’on voulait se sauver, il faudrait en finir avec les intercommunalités, les régions, tous ces chefs-d’oeuvre de la pensée abstraite surajoutés qui coûtent, coûtent et coûtent toujours plus sans jamais apporter rien de précis en positif en matière de gestion. Cerise sur le gâteau, ils éloignent radicalement les citoyens de l’intérêt que ceux-ci pourraient encore porter à la gestion publique. Tout ou presque ce qu’ils produisent est systématiquement entaché d’évolutions contestables : très bon exemple ici, voir la rémunération maintenue du Président du SMOCE - usine à gaz qui n’aura rien produit de bon tout le temps de son existence - lequel n’est pas du tout décidé à y renoncer bien que la boutique sera définitivement fermée le 31 décembre ! – Cela, il a même jugé bon, sans complexe apparent, de confier à LA MONTAGNE qu’il avait été élu là pour une durée précise et qu’il n’y dérogerait pas !

Et il y en aurait tant de choses à dire … Mais tremblez pauvres carcasses amorales, B.B. et S.M. les fiers limiers de l’enquête à la TESTU sont sur le pont et dégagent pour notre compréhension les horizons marins embués couverts de vagues. Le Cantal est une île , nous a-t-on expliqué jadis par voie de B.D. Une sorte de Corse, dit un autre.

On apprend ces jours-ci que Calvinet et Mourjou vont s’unir. Pour quels bienfaits ? Quelles économies d’échelle comme on dit dans le jargon des gens de progrès ? Et changer de nom. La nouvelle commune se nommera PUY-CAPEL. Pour rappeler l’histoire du menuisier Jean CANTUEL du village de Lavialle qui se faisait appeler Rampon de Galifaud les jours où il avait bu ? Son esprit s’était échauffé après qu’il eût croisé le Christ sur … le Puy Capel où il alla même jusqu’à organiser un pélerinage et faire homologuer d’hypothétiques guérisons !?!?! La principale performance ne se situe pas ici. Ce qui est présenté comme une sorte de fait d’armes par les initiateurs du projet, c’est de procéder au regroupement de deux communes qui ne sont pas partie d’un même canton. Non, non ! Ça ne posera pas de problème si ce n’est que voilà un pas de plus et bien concret visant la disparition du département. CQFD.

Pour revenir au Conseil communautaire, j’en ai loupé, j’imagine, les deux tiers, profitant de la déclaration de MACRON sur toutes les chaînes, pour moi-même déserter la réunion. Regardée en direct par les conseillers, interdits préalablement de commentaires par le Président pour ne pas rallonger inutilement la soirée d’autant qu’au final un repas les attendait. Repas de Noël, il va de soi. 

J.-C. M.

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Mairie d’Aurillac : amnésie fiscale ?

Janvier 2010, titre Testu (papier) : « Impôts locaux : effet boomerang ». Mars de la même année, nouvel article : « Reconnaissance… à Monsieur le Préfet » qui donnait raison à Testu ! Quand un impôt local augmente c’est la faute exclusive de celui qui décide du taux, pas de celui qui donne les bases pour le calculer. Voir les deux documents ci-dessous.

2018, l’État augmente la base de calcul de 1,2 %. Aurillac et son expert comptable de Maire ont le choix : augmenter, garder ou baisser le taux 2017. Aurillac a choisi de garder le taux 2017… donc d’augmenter de 1,2% le montant payé par les contribuables.

Bien évidemment ces quelques lignes sur le blog des « Amis de Testu » ne pèseront pas grand chose face au bourrage de crâne des pages 12 et 13 du magazine « Aurillac Infos » (numéro hiver 2018-2019).

Diffuser un mensonge à 17 000 exemplaires sur deux pages de papier cartonné glacé n’en fait pas une vérité. Les« Gilets jaunes » ne sont pas le fruit d’une génération spontanée. Semer le mensonge, la meilleure façon de calmer la colère ?

B.B.

Cliquez pour agrandir. Article de janvier 2010 paru dans Testu.

Ne cliquez pas, l'image serait rétrécie ! Monsieur le Préfet avait jugé utile de rappeler le maire d'Aurillac à la raison. Madame la Préfète aura-t-elle la même clairvoyance en cette période où le navire s'égare dans une marche à la dérive ?

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Mon journal pendant

la drôle de révolution (3)

Jeudi 6 décembre. Après le samedi de bataille N°3, le Premier Ministre se retrouve devant le Sénat où sont appelés à discourir les Présidents de groupes . Mézard qui a retrouvé sa place d’antan, apparaît étonnamment ventripotent dans l’œil de la caméra de Public Sénat, profil de bourgeois louis-philippard (pour avoir trop profité du régime alimentaire appliqué en son palais ministériel ?) affalé dans son fauteuil, n’applaudit ni ne bronche. A l’instar de son ancien collègue de Lyon, on l’imagine néanmoins heureux voire ravi de n’être pas mêlé, ni de près ni de loin, au maelström en cours ...

Vendredi 7. 16 heures. Manifestation à la Gare d’Aurillac. Pour marquer le coup le jour même de la fermeture du guichet de la gare de Laroquebrou, une centaine de personnes dont un certain nombre de revenants estampillés PCF (cette même organisation qui a marqué de la façon que l’on sait le siècle précédent), quelques gars de la CGT, pratiquement pas d’élus et, au final, le cerveau de la Châtaigneraie, Michel T., qui, profitant de l’affaire pour vendre aux gens présents sa vision de l’avenir, un peu tirée par les cheveux certes, où il est essentiellement question d’aménagement du territoire : moins de trains mais, saisissons notre chance, de la transition verte (ou) écologique à tous les étages, éoliennes en pointe, bien sûr, lesquelles culminent maintenant à 220 mètres (comme beaucoup l’ignorent), plus haut que le second étage de la Tour Eiffel ! hauteur phénoménale que l’on ne risque pas de dissimuler derrière le plus grand des rideaux d’arbres. Pas vrai ?

Dimanche 9.

Quoi de mieux que d’aller faire un tour sur le site internet de Michel Onfray pour y respirer une bouffée d’oxygène fort ? De son message du 6.12, je tire : « Pour l’heure, ce qui advient avec les gilets-jaunes ressemble à s’y méprendre aux prémices d’une révolution. » Plus loin : « La souffrance de ce peuple en jaune explose après un quart de siècle de privations imposées à ces laborieux qui n’en peuvent plus de la misère et de la pauvreté qu’on leur inflige au nom des critères de l’Europe, qu’ils soient économiques, fiscaux, monétaires ou écologiques. » Ah ! Ça va bien mieux en le disant.

Bataille N°4 : Les débordements du samedi ne seront pas oubliés de sitôt, c’est sûr. Le brassage des compétences n’y aura pas que peu contribué : dès le début de la journée, les Gilets jaunes pris sous le feu intempestif de salves nourries de grenades lacrymogènes auront été poussés à l’énervement du fait d’une curieuse application de singulières théories du maintien de l’ordre par l’emploi des meilleurs chevau-légers, canons à eau ou blindés à roues de la gendarmerie équipés de propulseurs à air comprimé projetant certain gaz anesthésiant ! Ma chère. Mais sont-ce bien eux, les G-J. les véritables casseurs ? À voir l’apparition en début d’après-midi des pros du genre, casseurs bien organisés, ou encore, en fin d’après-midi, celle d’authentiques voyous en provenance des « quartiers », descendus du côté de Saint-Lazare pour y entamer en certains magasins judicieusement choisis leur shopping de Noël.

lundi 10.

Voir plus loin, à part, petit papier de circonstance :  «Voyage en Absurdie ».

Le soir, durant treize minutes (à peu près) intervention télévisée du monarque républicain, E.M.

Mardi 11.

La prestation présidentielle n’a pas fait l’unanimité ni auprès des Gilets jaunes, ni, plus largement, auprès de l’ensemble de la population. L’appel à manifester étant généralement maintenu pour samedi, attendons encore pour mesurer l’évolution du conflit.

Le soir, attentat islamiste à Strasbourg.

Mercredi 12.

Indignations de circonstance et interprétations multiples qui donnent lieu à des polémiques sans fin. On parle donc beaucoup moins des Gilets jaunes. Cela dit, de partout rappliquent sur les chaînes d’information en continu les consultants et la cohorte nombreuse des spécialistes en terrorisme, islamisme, ultra droite, ultra gauche, réchauffement climatique, commerce de Noël …

Piste terroriste ; noyade programmée pour ceux qui chercheraient à suivre, dans un sens ou dans l’autre. Reprise de vieilles recettes éprouvées, de gros malins ne trouvent rien de mieux que d’étaler sur leur facebook des slogans bassement éculés : « Je suis Strasbourg. !» Maudits minables qui ne connaissent même pas leur Audiard : «Quand on va à Strasbourg, on emmène pas les saucisses. » Mais le même avait auparavant expliqué dans les délicieux Tontons flingueurs (c’est bien connu maintenant) : « Les cons ça ose tout et c’est même à ça qu’on les reconnaît. »

Jeudi 13 :

La farce discutatoire continue de plus belle. Toutes les interprétations connaissent leur heure de gloire. Tandis que les Gilets, eux, suivent leurs bonnes idées novatrices et courent toujours.

Vendredi 14.

Dans la soirée, le jeune terroriste auteur du massacre (5 morts, tout de même) a cette généreuse idée de se faire démonter le portrait par une patrouille lancée à ses trousses. Ainsi, l’affaire de Strasbourg sera vite enterrée et les spécialistes de tous poils mis au rencart aussi vite qu’ils étaient apparus.

Samedi 15.

Jour de bataille, N°5. En province, manifestations un peu partout sur les ronds-points. À Paris, Champs-Elysées moins occupés mais quartier de l’Opéra et grands boulevards envahis. Manifestement, la Fête n’est pas finie. Une première exégèse des mesures gouvernementales rend plausibles les arrières-pensées présidentielles visant à la dénaturation (allègement mode light) des promesses avancées ce qui, chacun en conviendra, autorise à concevoir de nouvelles animations gilet-jaunesques dès le tout début janvier. Adeptes du SMIC en bataillons serrés et autres retraités ponctionnés du côté de la CSG constituant le gros des effectifs.

Lundi 17.

M. Onfray le dit : « Le Roi est nu. La chose est désormais vue et sue. Elle l’est même, sue et vue, de façon planétaire grâce aux télévisions du monde entier. Jupiter a vécu. » Jusqu’au FIGARO du jour qui titre l’une de ses pages : « À l’étranger, l’image de Macron et de la France est endommagée.Le jeune Président ne fait plus rêver et son vieux pays attire les sarcasmes. »

Quelle débandade ! À suivre, encore plus … 

J.C.M.

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Cliquez pour agrandir. Laurent Wauquiez 17ème avec seulement 3% de bonnes opinions et 16% d'assez bonnes opinions. Les élus cantalous vont-ils se réveiller et arrêter de bénir "leur" président.

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Le blouson rouge n'imprime pas. 

Le pèlerin du Puy se verrait bien Président. Il a réussi son coup à Lyon, où il est né, et chez les Républicains, mais en le voyant à l’œuvre, 90 % des français n'ont pas une opinion de lui (voir sondage ci-contre). Bernard Debré, Républicain de la première heure déclare dans la Montagne du jour (19/12): « Il serait temps qu’on ait quelqu’un d’autre… car Laurent Wauquiez n’imprime pas. » Pourquoi le blouson rouge imprime moins que les gilets jaunes ?

Si les ronds-points sont occupés par des citoyens aux revendications diverses, il ne viendrait à l’idée de personne de contester leur sincérité… alors que le cynisme et/ou les mensonges transpirent à chacune des déclarations de Laurent Wauquiez. Dernière en date : « je n’ai jamais porté de gilet jaune » malgré les photos qui prouvent le contraire !

Un des chevaux de bataille du président auvergnat-rhône alpin, c’est l’affichage d’une lutte impitoyable pour la sécurité des lycéens avec la prétention de rendre étanches aux infiltrations extérieures toutes les enceintes scolaires régionales. Des millions d’euros dépensés pour atteindre l’inatteignable, le risque zéro, mais il parait que ça imprime dans la tête des électeurs.

Aurillac n’échappe pas à la règle. Commençons par le Lycées Raymond Cortat actuellement en travaux.

-Occultation de toutes les façades avec obligation d’allumer les lumières toute la journée, avec baisse des bienfaits du soleil aux premières heures de la matinée en particulier.

-Conservation des toits en terrasse pour animer l’établissement les inévitables jours de fuite.

Sécurisation des accès :

-Pose d’un tourniquet de contrôle… infranchissable avec une grosse valise, les internes de Jean Monnet ont testé et échoué… toujours pas en fonction, le portail principal est remplacé par une grille constamment ouverte et jamais contrôlée même si une affichette A4, collée sur une vitre, rappelle qu’on est vigilance Vigipirate maximum.

-Démontage d’un grillage de 2 mètres de haut doublé d’une haie infranchissable de thuyas pour installer une grille du plus bel effet que toute personne de 10 à 80 ans sans handicap physique majeur peut enjamber comme bon lui semble.

-Multiplication d’annonces pour rappeler que la Région veille à la sécurité des lycéens.

Suite des visites des lycées aurillacois sécurisés dans les prochaines mises à jour. B.B.    

Cliquez pour agrandir. En rouge la limite de l'ancien grillage doublé d'une haie de thuyas... avec Wauquiez, la sécurité avance : c'est lui qui le dit !

Lycée en chantier fermé au public mais ouvert aux quatre vents ?

Multiplication des pubs tout au long de la nouvelle grille.

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La fin des privilèges

La réunion du Conseil communautaire, mardi soir dans la salle d’honneur de la mairie de Vic, aurait pu avoir un air de fête. Malheureusement, le maître des cérémonies, Michel Albisson, ne portait pas l’habit rouge du bonhomme Noël et, même si sa hotte était bien chargée, les destinataires n’auront pas à s’en réjouir.

A son corps défendant, il doit vider son sac des encombrants cadeaux qui l’alourdissent, devant une assemblée de conseillers et de maires, dont beaucoup se confortent dans leur décision, de ne pas se représenter aux prochaines municipales. Taxes ? Impôts ? Non. Hausses ? Ah oui et pas qu’un peu, fini le bon temps ! Les habitants de Cère et Goul vont la sentir passer, eux qui, sur bien des points, comptaient parmi les moins payants du département. L’eau (pour commencer) ! Les Communautés de communes ont l’obligation d’en prendre la compétence. Ce joli mot détourné de son sens (car, on ne « prend » pas une compétence, on l’acquiert), signifie en vrai que (compétentes ou pas), c’est à elles qu’incombe maintenant, de faire appliquer les règles quant à sa distribution et surtout d’en assumer les charges, frais et entretiens. Fini le temps où le gueux tirait du puits ou de la fontaine, l’eau dont il avait besoin. Aujourd’hui le liquide vital, dépoussiéré, filtré, dépollué, assaini, coule au robinet. Mais ce n’est pas gratuit. Et chaque norme, ajoutée pour le bien et la sécurité du consommateur, augmente l’addition finale.

Au départ, il y a les réseaux, qui depuis la source, acheminent la flotte jusque dans la carafe, l’évier, la douche ou le bain. La plupart, construits il y a bien 50 ans, sont comme qui dirait « troués de partout ». Les communes en ont, plus ou moins, assuré la maintenance. La fameuse compétence, dont les Communauté de communes ont dû se charger, exige qu’elles prennent le relais. Et tout reste à faire, voire (dans beaucoup de cas), à refaire… Sauf dans les communes où l’eau est la plus chère (Raulhac, Saint-Jacques-des-Blats, Polminhac), parce qu’elles avaient investi et que le rendement y est meilleur. Donc l’eau va augmenter ? Partout ! Tout d’abord pour se mettre au niveau des exigences de l’état et des agences de l’eau (pour nous Adour-Garonne), qui ne donneront pas de subventions, si l’eau est vendue moins de 1,50 euros le mètre cube (???).  Mais aussi, pour arriver à un niveau permettant d’équilibrer un budget, qui s’annonce comme les canalisations, plein de fuites. Il faudra donc au fil des ans « lisser » vers le plus haut, pour arriver à 2,16 euros (pour commencer, mais pas sûr que cela suffise).

Ça c’est pour l’eau potable.

Après, il y a l’assainissement pour évacuer les eaux usées. Là aussi, la « compétence », exige de drastiques augmentations de tarifs. Et ce n’est rien en comparaison de celui que vont payer les heureux propriétaires d’un assainissement « non collectif » lors des contrôles. A ce propos les élus n’ont pas voulu se prononcer, dans l’attente d’autres propositions, moins onéreuses, que celles reçues à ce jour. Les boites privées, n’ayant pas obtenu le marché de la distribution de l’eau (attribué à la CABA bien plus concurrentielle), ont semble t-il décidé, puisque le marché des contrôles signé pour 3 ans arrive à terme, de se rattraper. Vous savez, le salarié qui une fois tous les 4 ans, vient obligatoirement planter un bâton dans la fosse à merde, renifler autour des regards et vous déclarer dans près de 80% des cas, que votre fosse est « fonctionnelle mais non conforme », avant de faire passer sa facture à la Comcom, laquelle, après avoir enlevé les aides que versaient l’agence de l’eau, vous la retourne (65€ ces trois dernières années en Cère et Goul). Là aussi, changement  et l’addition risque d’être salée. D’autant plus que, les subventions de l’agence de l’eau Adour Garonne, sont  supprimées. Ils peuvent donc se considérer privilégiés, ceux qui ont été contrôlés en 2018. La hausse pourrait être telle, que des élus présents très énervés ont même envisagé de se déplacer en préfecture, pour expliquer au représentant de l’état, que les habitants ne pourront plus continuer à payer les normes et contrôles divers, décidés pour leur plus grand bien, mais à leur frais. (Sans oublier la vidange quinquennale et les contrôles avant et après construction)

Et ce n’est pas tout. En vrac, la zone d’activité, qui se remplit tellement, que si tous les projets arrivent à terme, il n’y aura pas assez de place pour accueillir toutes les entreprises et les postulants qui se bousculent pour y être… Si tous les projets arrivent à terme, bien sûr ! Sinon, il restera de la place. Plusieurs petits lots sont vendus. L’Intermarché pense finir ses travaux en juin. Le casino pense commencer les siens en février. Néanmoins, certains élus se demandent s’ils n’ont pas créé là, un monstre capable de siphonner les centres bourgs, que pourtant on s’ingénie par ailleurs à revitaliser. De tout cela on reparlera (après de plus amples informations), dans les prochaines mises à jour. En attendant, joyeuses fêtes à tous

                                                                                                           Serge Menini

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Barraminothérapie (3/4)

(Germain s'est défoulé en montagne, retour vers la ville,

nouvelle de Serge Menini).

A la terrasse du café, le patron, sa femme et leur gendre, très occupés à discuter des méfaits comparés des nègres, bougnoules, romanichels et autres improductifs, ne prêtent pas attention à l’arrivée d’une moto de cross sur la place. Tout juste le gendre levant ses yeux bovins, s’étonne que le motard garde son casque et soit porteur d’une barre à mine. L’homme approche. Le soleil dans son dos, forme une aura autour du casque noir. « Bonjour mes frères en inhumanité. Ecoutez la parole chantante du saigneur : La barre à mine, la barre à mine vous relève de tous vos tracas ! Trop d’étrangers ? La barre à mines. Maux de tête, alcoolisme, ophtalmies ? La barre à mines. Femmes infidèles, inconstantes et geignardes ? La barre à mine. Règles douloureuses, mycoses, psoriasis ? La barre à mine. Impuissance, éjaculations précoces ? La barre à mine ».

Un coup sur la table fait voler les verres. Puis, se dirigeant vers les voitures garées, le thérapeute commence par détruire celle que le gendre a parquée sur l’emplacement réservé aux handicapés. Plusieurs coups enfoncent ailes, phares et capots des quatre autres. La patronne hurle. Le patron monte à l’étage, chercher le fusil et les cartouches qu’il a stockés dans l’éventualité d’une attaque des cosmopolites. Le gendre pleure son pare choc « tuning » et l’antenne CB qu’il eu tant de mal à se procurer. C’est sûr, maintenant il émettra moins loin, peut-être plus du tout. Tirant depuis la fenêtre du premier, le patron, réussi en deux coups de chevrotines à briser son pare brise et éventrer le toit de la voiture de sa fille. Germain retourne vers la moto. Un coup de démarreur, il est reparti.

Quels prochains mécréants va-t-il convertir sur la route ? Tiens, le fast-food et son drive-in. Manifestation extraordinaire du progrès venu d’Amérique, évolution suprême de l’être : Le restaurant rapide et son comptoir magique qui permet à l’homo sapiens de manger, sans quitter son véhicule climatisé. On se met dans la queue, on avance pas à pas. Devant un micro, on ouvre la vitre et on commande. Parfois se pose un problème existentiel : « Cynthia ? La frite, petite moyenne ou grande ? Heu chait pas moi ! Une grande avec sauce barbecue ». En général les choses sont plus simples, alors on continue, roulant par à coup jusqu’au guichet, d’où une fille tronc, greffée dans une trappe ouverte sur les odeurs de friture, vous fait passer les sacs en papiers contenant la nourriture molle. Remontant la file des autos, Germain frappe aux toits et aux vitres. « La barraminothérapie soigne et guérit. Il fait beau, respirez l’air pur. Sentez le vent, voyez le soleil. La vie est belle ! Surconsommation d’énergie pour activer la climatisation ? La barre à mine. Pollution à l’ozone, odeurs de gasoil ? La barre à mine. Examen difficiles ? La barre à mine. Chômage des jeunes ? La barre à mine. Manque de respect, crachats de footballeurs ? La barre à mine. MP3, audition perturbée, tympans désaccordés ? La barre à mine. Obésité, sucre dans les urines ? La barre à mine. Ecoutez la sainte parole, prenez soin de vous, marchez, repentez vous, c’est maintenant l’avènement du règne de la barre à mine ». Auprès des jeunes recrues, la nouvelle religion ne semble pas convaincre. Germain file vers le centre ville, jusqu’à l’enseigne du bureau des assureurs. « Bonjour, est ce que votre complémentaire santé rembourse la barraminothérapie ? « Qu’est ce que c’est » ? « Ho rien, juste quelques petits aménagements, avenants et modifications au contrat : Regardez, admirez, appréciez la simplicité des choses. Un coup pour un comptoir brisé, un autre pour éclater l’écran d’ordinateur. Pas de blabla, la barre à mine vous relève de tous vos tracas ! Petits alinéas en bas de la convention ? La barre à mine est solution. Catastrophe naturelle, mouvement de terrain ? La barre à mine. Incendie, dommages collatéraux, vol avec ou sans effraction ? La barre à mine. Bris de vitres, sinistres divers et variés ? La barre à mine offre une solution économique et fiable. Vous ne souscrivez pas ? Réfléchissez, je reviendrai plus tard. Je dois passer à la banque, chez l’autre malfaisant jouxtant votre officine ».

(Suite et fin lors de la prochaine "mise à jour")

sécurité routière 15.01.2019 13:01

du centre d'Arpajon à l'entrée de l'autoroute à Massiac il y a 84 km, il faudra donc à Mr Matière rouler à 112 km/h de moyenne pour y aller en 45 minutes….

l'idiot 20.01.2019 15:29

D'où la nécessité de construire une autoroute, Arpajon Massiac, limitée à 130 km/h CQFD

Roche J L 23.12.2018 18:54

Vous êtes vraiment des génies ! J'ai transféré, à mes amis, notamment au Gentiane Express, le propos de Matière, sur le ferroviaire. Et Bravo pour le reste

L'Idiot 19.12.2018 19:42

Alors là !!! C'est long certes, mais que c'est bon ! Je continue de me régaler. De vos textes et de vos styles si différents. Et des infos, surtout.
Merci

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...